Quand le conseil départemental de la Nièvre combine création d'emplois et agriculture biologique

Comment concilier insertion professionnelle et agriculture locale ? Le conseil départemental de la Nièvre a peut-être la solution. Il a racheté un terrain dont une partie sera mise à la disposition de salariés de retour sur le chemin de l'emploi. Ce qu'ils produiront servira à la restauration collective, notamment aux cantines scolaires.

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Quand insertion professionnelle rime avec culture bio. Le conseil départemental de la Nièvre a présenté un projet qui sera mis en place à partir du mois de janvier prochain. 8 personnes de retour sur le chemin de l’emploi vont cultiver une parcelle de 4 hectares pour produire des fruits et des légumes à destination de la restauration collective.

Le conseil dirigé par Fabien Bazin a acheté dernièrement pour 60 000 euros près de 16 hectares sur la commune de Challuy, à 10 kilomètres de Nevers. "C’est toujours compliqué de récupérer des terres et d’avoir un modèle économique qui permet de tenir. L’idée du département est de lui-même acquérir et mettre en exploitation des terres soit avec le chantier d’insertion, soit avec des agriculteurs", confie le président du conseil.

Dans le détail, 4 hectares seront cédés à un producteur qui testera un mode de culture qui permet de produire des légumes plus volumineux. Le département recherche d’ailleurs un jeune agriculteur intéressé par l’opération.

8 hectares serviront à une action liant agriculture et biodiversité. Les 4 derniers hectares seront quant à eux mis à disposition du projet d’insertion à travers le maraichage. Un programme confié à l’ASEM, la régie de quartier de la ville de Nevers. Pour rappel, l’insertion professionnelle est l’une des compétences des départements en France.

Créer de l’emploi tout en produisant local

Le dispositif répond ainsi à l’engagement du conseil départemental de la Nièvre, de développer un système agro-alimentaire de proximité à travers son Projet Alimentaire Territorial (PAT). Le tout alors que la loi Egalim, pour une alimentation durable et accessible à tous, invite les collectivités à une production saine et locale, notamment à destination de la restauration collective. 

"Il y a un besoin car on a très peu de productions maraîchères. L’idée est d’atteindre l’ambition d’être en 100 % local dans 6 ans dans l’ensemble de la restauration collective du département", souffle Fabien Bazin.

"C’est un projet qui aligne les planètes. L’insertion apporte sa pierre à l’édifice pour trouver des solutions à une question sociétale, celle du maraichage, salue de son côté Nathalie Moreau, directrice de l’ASEM de Nevers. Pour produire plus, il faut augmenter les zones dédiées au maraichage, à la culture et à la production. Parallèlement, notre régie de quartier souhaitait ouvrir une nouvelle activité pour accompagner les personnes vers leur retour à l’emploi".

Créer des emplois pour donner à manger aux gens, en respectant l’environnement et les circuits courts, on gagne à tous les coups !

Nathalie Moreau

ASEM Nevers

Huit personnes et leur encadrant travailleront ainsi sur les 4 hectares mis à disposition par le département. Les fruits et légumes qu’ils produiront serviront à la restauration collective, notamment pour les collèges et les Ehpad. "Cette activité ne rentre pas en concurrence avec les maraichers locaux qui ont une production plutôt à destination des particuliers et de la restauration", assure la directrice de l'ASEM. Les premières récoltes sont alors attendues pour l’été prochain.

En parallèle, les salariés en insertion professionnelle auront des sessions de formation une fois par semaine afin d’obtenir un CAP agricole, spécialité maraichage. "On travaille avec le centre de formation pour adulte du Morvan et le lycée agricole de Challuy", précise Nathalie Moreau.

Le projet lancé en septembre 2020 a nécessité un investissement de 450 000 euros de la part de l’ASEM. Le conseil départemental a de son côté déboursé près de 105 000 euros afin d’acheter le terrain et de réaliser les premiers travaux mais a pu compter sur un financement à hauteur de 70 000 euros de l’État, à travers le plan de relance.

"On met tous les sujets en cohérence. L’insertion, le soutien à la filière agricole l’agriculture, la production en circuit court, les collèges, les maisons de retrait, tout le travail, c’est de rendre tous ces sujets cohérents", conclut le président du département qui explique que d'autres projets similaires sont en cours de développement dans la Nièvre.

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