Après de nombreux mois de fermeture, voici venu le temps de d'ouvrir de nouveau les portes des expositions. Quoi de mieux que la nature pour sortir du confinement et pouvoir enfin s'évader. Quatre photographes de talents vous emmènent en balade dans la région et vous présentent leur passion.
Elles sont quatre photographes sélectionnées par l'association "Mode Ouverture" d'Audincourt (Doubs). Telles des mousquetaires, elles défendent leur vision de la nature dans une exposition à l'Espace Gandhi, un lieu magnifique pour mettre en avant ces quatre façons d'entrevoir les beautés qui nous entourent, mais que l'on ne prend plus le temps souvent de regarder.
Pour Eric Peugeot, pouvoir proposer de nouveau les expositions "Zoom sur ..." après de nombreux mois de fermeture est une grande satisfaction. "Pour cette première présentation de l'ère culturelle du post-confinement, j'ai voulu mettre en avant quatre femmes photographes qui nous font découvrir leur nature. J'aime leur sensibilité et surtout leur démarche artistique, chacune très différente. Une maniere de comprendre que c'est peut-être ce retour à plus de nature qui nous donnera raison dans le futur" nous explique le responsable de l'association Mode Ouverture à l'origine déjà d'une quarantaine d'expositions à Audincourt.
Stéphanie Alzon : immersion en toute discrétion dans la faune sauvage
La photographe Stéphanie Alzon nous prouve ici qu'il n'est pas besoin d'aller loin pour découvrir les trésors cachés que recèle la nature qui nous entoure. Il suffit juste de se poster et d'attendre que la faune sauvage vienne à nous afin de l'observer ou de l'immortaliser par une photo.
Atteinte de la maladie de Lyme après une piqûre de tiques, elle pourrait en vouloir cette nature qui a mis à mal sa santé. Mais c'est finalement auprès d'elle, que Stéphanie a retrouvé l'envie d'en montrer les beautés cachées. Son engagement trouve sa finalité également dans la sauvegarde de la faune sauvage au travers d'associations comme le Centre Athénas.
La photographe aime les ambiances et montrer l'animal dans son environnement. "J'aime ce challenge où le but n'est pas de rendre beau l'animal, mais de faire en sorte que la nature qui l'entoure soit belle aussi. Mais j'aime aussi les clichés plus intimistes comme ce petit lapin dans le soleil couchant."
j’ai dès mon plus jeune âge toujours eu à cœur d’immortaliser par la photographie le vivant qui m’entourait, animal, élémentaire ou végétal.
Monique Poirrier : rendre la ville plus verte
Mettre en évidence le lien entre la cité bétonnée et la nature, telle est la démarche artistique de la photographe Monique Poirrier. Ce sont les habitants des villes qui ont eu le plus à souffrir du confinement, preuve que nous devons travailler sur des lieux de vie ou le bien-être est primordial.
La photographe donne à réfléchir sur la place de la nature dans notre environnement quotidien, au travers d'association de clichés ou de surimpressions visuelles.
Monique Poirrier nous propose de devenir des passe-murailles et de pousser les murs au travers "du rêve d'une douceur eveillée".
Questions et doutes, environnement et incertitudes, réalités et idéaux, noir et blanc et couleurs, grand angle et macro, campagne et ville : j’aime bien montrer entre tous ces opposés que la nature correspond aussi à une recherche de l’essentiel dans notre monde.
Estelle Goerig : une déambulation poétique
La photographe Estelle Goerig nous emmène dans une poésie naturelle au travers de ses clichés. Instants de calme et de contemplation.
Chacune de ses photographies est à une poésie. C'est ainsi qu'elle exprime en image un poème de Victor Hugo : "En hiver, la terre pleure, le soleil froid, pâle et doux, vient tard, et part de bonne heure, ennuyé du rendez-vous".
Pour cette passionnée de randonnée photographique, cette quête de la nature est avant tout celle de la belle lumière. Elle trouve son inspiration près des lacs, dans les forêts ou dans son propre jardin.
Souvent minimalistes ou abstraites, mes photos revêtent un caractère poétique, comme si la nature était une prose que je m’efforçais de mettre en vers.
Maryse Druez : voyage au coeur d'un jardin secret
Au travers de la mise en image d'un poème d'Arthur Rimbaud, on n'est pas sérieux quand on a dix sept ans, Maryse Druez photographie sa petite fille Léa dans une nature imaginaire.
Selon la photographe belfortaine, la nature est propice aux sentiments, et elle accompagne cette adolescente citadine dans la nature au gré de ses impressions.
Son travail sur le flou et la surimpression donne ici tout son sens à la vision de l'artiste
Je pars en quête d'images avec une idée précise, merveilleusement agrémentée sur place par des surprises offertes à un œil en éveil et par la magie de la lumière ambiante.
L'exposition "Portes ouvertes sur la nature" est visible pour un second week-end à Audincourt les 10 et 11 juillet 2021.
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