En quoi consiste Coviplasm, l'essai clinique qui mise sur le plasma des patients convalescents pour guérir le covid-19 ?

L'Etablissement français du sang de Bourgogne-Franche-Comté est associé depuis le mardi 7 avril à une vaste étude menée par l'AP-HP en partenariat avec l'Inserm. Il s'agit de savoir si le plasma des patients déjà guéris du covid-19 peut soigner les malades.

Le plasma des anciens malades du covid-19 peut-il, grâce à ses anti-corps, transmettre l'immunité aux patients souffrant du Covid-19 ?

C'est l'hypothèse que tente de vérifier l'essai clinique Coviplasm, lancé ce mardi 17 mars.

Cette étude, initiée par l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) en partenariat avec l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), associe l'Etablissement français du sang (EFS) dans trois régions particulièrement touchées par l'épidémie liée au coronavirus: l'Île-de-France, Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté.

Le docteur Christophe Barisien, responsable des prélèvements à l'Etablissement français du sang de Bourgogne-Franche-Comté, nous explique les enjeux de l'essai clinique Coviplasm:

 
Ce mercredi 8 avril, trois donneuses se sont présentées à la Maison du Don de Besançon, près du CHRU Jean-Minjoz. Trois anciennes malades, toutes soignantes. Pour cette étude, l'EFS cherche en effet des donneurs certains d'avoir contracté le covid-19. Les soignants, testés en priorité ces dernières semaines, sont dont particulièrement sollicités.

"Je me suis tout de suite dit qu'il fallait que je participe", nous raconte Marie, interne à Pontarlier, pour qui c'est le premier don du sang. "C'est une démarche normale", confirme sa voisine de don, Sophie, infirmière dans une clinique de Besançon.
 
  Comme l'explique le Dr Christophe Barisien, l'objectif de l'essai clinique est de "valider que le transfert d'anticorps issus du donneur sera être efficace chez le patient pour enrayer la maladie et notamment empêcher le passage à une forme grave de la maladie (...) C'est porteur d'espoirs parce qu'il y a eu d'autres essais réalisés dans le passé, sur d'autres maladies infectieuses, des virus grippaux mais aussi des coronavirus, notamment lors de l'épidémie de Sras en 2003."

Au total, l'EFS doit prélever pour cette étude le plasma de 200 patients guéris environ, dont une soixantaine en Bourgogne-Franche-Comté. 
L'essai clinique concernera soixante malades du covid-19 au sein de plusieurs hôpitaux de Paris. La moitié de ces patients bénéficiera de l'apport en plasma-convalescent.

Si les premiers résultats, attendus début mai, sont positifs, il est prévu d'élargir cet essai clinique à un nouveau groupe de patients.
Dans le monde entier, des équipes de chercheurs planchent sur les moyens de contrer l'épidémie de coronavirus/covid-19.
En plus de cet essai clinique sur le plasma des convalescents, la Bourgogne-Franche-Comté est concernée par l'étude Discovery, mais aussi par les tests impliquant des traitements anti-VIH.
 
Un don de plasma, c'est quoi ?
Le plasma correspond à la partie liquide du sang.

Lors d'un don, le sang passe dans une centrifugeuse qui conserve le plasma et renvoie au donneur les autres composants du sang, notamment les globules rouges et blancs, ainsi que les plaquettes.

Le don de plasma est plus long qu'un don de sang total. Il faut compter 45 mn à 1h de prélèvement.

Le plasma est principalement destiné à la fabrication de médicaments, notamment les immunoglobulines, qui fournissent les anticorps aux personnes souffrant de déficit immunitaire.

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