Régionales 2021. Candidats, compétences, scrutin... ce qu'il faut savoir sur ces élections en Bourgogne-Franche-Comté

Les élections régionales sont prévues les 20 et 27 juin 2021, en même temps que les élections départementales. On vous explique dans cet article les choses à savoir concernant ce scrutin régional, avant de vous rendre aux urnes. 

Le 13 avril, Jean Castex, Premier ministre, détaillait les mesures spécifiques mises en place pour les élections régionales et départementales 2021. En effet, en raison de la pandémie liée au Covid-19, des précautions supplémentaires sont nécessaires alors que des milliers de Français s'apprêtent à se rendre aux urnes, les 20 pour le premier tour et le 27 juin pour le second.

Qui élit-on ? 

Lors des élections régionales, les conseillers régionaux sont élus par les citoyens. Cette fois-ci, 1767 sièges vont être renouvelés. Leur nombre varie selon les régions. En Bourgogne-Franche-Comté, les électeurs vont désigner 100 conseillers régionaux, élus pour 6 ans. 

Une fois installée, l'assemblée choisira le président du conseil régional, en fonction des résultats. Pour rappel, depuis 2004, la région Bourgogne-Franche-Comté est au main du Parti Socialiste. Marie-Guite Dufay en est la présidente. 

Quel est le mode de scrutin ?

"Pour les élections régionales, le mode de scrutin est un scrutin de liste proportionnel avec prime majoritaire à deux tours. Les listes de candidats sont régionales et contiennent autant de sections qu'il y a de départements dans la région. Elles doivent être strictement paritaires", comme le précise le site internet vie-publique.fr. 

Le panachage est interdit, c'est à dire que vous n'avez pas le droit de rayer des noms sur les listes. Un quart des sièges sont attribués, d'office, à la liste politique arrivée en tête du scrutin si elle dispose de la majorité absolue des suffrages exprimés. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle.

Les listes sont composées d'autant de sections qu'il y a de départements dans notre région, c'est à dire huit en Bourgogne-Franche-Comté correspondantes aux départements Côte-d'Or (21), Doubs (25), Jura (39), Nièvre (58), Haute-Saône (70), Saône-et-Loire (71), Yonne (89) et Territoire de Belfort (90).

Qui est candidat dans notre région ?

Sept têtes de liste ont annoncé leur candidature aux prochaines élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté. La présidente sortante Marie-Guite Dufay est candidate à sa succession. 

Voici le nom et les étiquettes de tous les candidats déclarés : 

  • Marie-Guite Dufay (PS, PCF, PRG)
  • Gilles Platret (LR et alliés)
  • Julien Odoul (RN)
  • Stéphanie Modde (EELV et alliés)
  • Denis Thuriot (LREM, MoDem, Agir)
  • Bastien Faudot (Gauche républicaine et socialiste
  • La France Insoumise et alliés)
  • Claire Rocher (Lutte Ouvrière)

Pour en savoir plus sur leurs profils, rendez-vous dans cet article

Pour être éligible, il faut avoir 18 ans révolu au moment des élections, être inscrit sur une liste électorale, être de nationalité française, être domicilé dans la région ou y être inscrit au rôle d'une des contributions directes (les quatre taxes directes locales).

Quelles sont les compétences du conseil régional ?

"La Région assure les compétences dont elle avait la charge exclusive dans les domaines suivants : formation professionnelle et apprentissage, construction, entretien, équipement et fonctionnement des lycées, transports (transports express régionaux et scolaires), aménagement du territoire, développement économique, gestion des fonds européens et inventaire du patrimoine" peut-on lire sur le site internet du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

Les compétences de la Région sont définies dans la loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) du 7 août 2015. Cette loi a d'ailleurs octroyé de nouvelles compétences aux Régions :  

  • Aides aux entreprises
  • Gestion du patrimoine immobilier du Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (CREPS)
  • Elaboration du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), du Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII).
  • Elaboration du plan régional de prévention et de gestion des déchets
  • Coordination de l’action de toutes les collectivités dans plusieurs domaines : aménagement durable, biodiversité, climat, qualité de l’air et de l’énergie, enseignement supérieur et recherche, développement économique, innovation et intermodalité des transports. 

De plus, la loi autorise toutes les collectivités à intervenir dans les domaines suivants : sport, tourisme, culture, jeunesse, international, et numérique.

Qu'est-ce qui change par rapport à 2015 ?

Les dernières élections régionales ont eu lieu en 2015. Le contexte est évidemment bien différent cette année. Initialement prévues en mars 2021, les élections régionales ont été repousées en juin, en raison de la pandémie. De plus, elles ont été décalées d'une semaine.

La campagne a été fortement chamboulée puisque la France vient de sortir d'une période de confinement, en raison de la pandémie de coronavirus. Aucun meeting ou réunion publique physique n'a pu avoir lieu, et la diffusion de tracts est strictement encadrée. 

Cette fois, chaque électeur peut disposer de deux procurations contre une auparavant. La plateforme maprocuration.gouv.fr permet de faciliter l'accès à la procuration. 

Une extension des horaires des bureaux de vote a également été envisagée, de 8h à 20h pour ainsi tenter de réduire la concentration de votants dans les bureaux. 

Du gel hydroalcoolique et du matériel de désinfection doit être mis à disposition dans les bureaux de vote. Le port du masque y est évidemment obligatoire. Les assesseurs et les personnels encadrants  doivent être testés négatifs au Covid-19, avant de participer aux journées électorales. Ils étaients prioritaires pour la vaccination.

Quid de l'abstention ?

Au premier tour en 2015, les électeurs avaient le choix entre dix listes. Après un scrutin marqué par une importante abstention (49,44%), trois s'étaient qualifiées pour le second tour : la liste d'union de la gauche menée par Marie-Guite Dufay, celle d'union de la droite menée par François Sauvadet et la liste Front national de Sophie Montel.

La gauche s'était imposée avec 34,67% des voix, devant la droite (32,89%) et le Front national tout proche (32,44%). Seulement 5 000 voix séparaient la liste de droite et le FN.

Cette année plus encore, alors que la crise sanitaire, économique et sociale bat son plein et que la défiance envers le politique est croissante, l'abstention fait craindre une élection bien peu représentative de l'avis de l'ensemble des Français, dont certains se sont totalement désintéressés de la politique.

La campagne a eu lieu principalement sur la toile et sur les réseaux sociaux, accentuant un peu plus la distance séparant les élus des citoyens, de plus en plus frileux à se déplacer aux urnes. 

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