Retraites, chômage, santé, pauvreté : plusieurs réformes sont en préparation

Plusieurs réformes sont en préparation : elles concernent l'assurance chômage, les retraites, le système de santé, la lutte contre la pauvreté et la fonction publique. Les négociations vont reprendre à la rentrée. Le point sur ces dossiers sensibles.
 

La rentrée sociale s'annonce chargée avec la présentation de plusieurs plans très attendus. Pour le gouvernement, il s'agit de reprendre la main sur l'actualité.
 

1.Le Plan pauvreté

La présentation du Plan pauvreté, qui devait avoir lieu en juillet, a été reportée à la rentrée vers la mi-septembre.

Ce plan, annoncé par le président en octobre dernier, est très attendu. Il doit présenter une série de mesures pour "rompre avec le déterminisme de la pauvreté", qui touche environ 14% de la population dont près d'un enfant sur cinq.

Le plan pauvreté sera "mis en oeuvre au 1er janvier 2019", a assuré le gouvernement.
Cette "stratégie" "ne se contentera pas de proposer une politique de redistribution classique" mais "un accompagnement réel vers l'activité, le travail, la santé, le logement, l'éducation", a promis Emmanuel Macron, qui avait fustigé "le pognon de dingue" versé à des "gens pauvres (qui) restent pauvres".

Parmi les mesures prévues, il devrait y avoir notamment des petits-déjeuners offerts dans les écoles prioritaires, un bonus financier pour les crèches accueillant des enfants défavorisés, l’instauration progressive d'un versement social unique.
 

2.L’assurance chômage 

Pour la troisième fois depuis début 2017, les partenaires sociaux vont renégocier les règles de l'assurance chômage à la demande du gouvernement.

Le président de la République souhaite que syndicats et patronat, qui gèrent le régime, instaurent un bonus-malus sur les cotisations patronales pour pénaliser les entreprises abusant des contrats courts. Face aux réticences patronales, le ministère du Travail s'est dit prêt à mettre en place ce bonus-malus.

Le gouvernement veut aussi que les partenaires sociaux se penchent à nouveau sur l'indemnisation des chômeurs de longue durée et des demandeurs d'emploi en activité réduite.

Une concertation débutera fin août avec l'exécutif pour élaborer le document de cadrage de la négociation, qui doit s'étaler entre l'automne et février au plus tard.

 

3.La réforme du système de santé

L’annonce d'une transformation "globale" du système de santé était attendue pour le printemps, avant d’être reportée à l'automne. L’objectif est d'apporter des réponses au malaise des soignants et au déficit chronique des hôpitaux.

Au mois de février, "cinq grands chantiers" prioritaires ont été identifiés : qualité et pertinence des soins, financement des hôpitaux, formation et qualité de vie au travail des professionnels de santé, organisation territoriale des soins et virage numérique.

Le gouvernement veut notamment réduire la tarification à l'activité (T2A) des hôpitaux, faire la chasse aux actes médicaux "inutiles" et s'appuyer sur la médecine de ville pour désengorger les établissements.

"Notre objectif n'est pas de faire des économies, mais de voir comment, avec le même montant de dépenses, on peut améliorer la qualité de vie des Français", a assuré la ministre de la Santé. Mais, Agnès Buzyn, n'exclut pas que cela puisse entraîner la fermeture de services hospitaliers "de proximité".
   

4.La Fonction publique

La concertation sur la réforme de la fonction publique doit reprendre en septembre. Le gouvernement et les syndicats de fonctionnaires vont reprendre les discussions pour élaborer un projet de loi au premier semestre 2019.
Pour l'exécutif, le but est d’accompagner "la transformation de l'action publique", en apportant plus de "souplesse" dans la gestion des agents.

Quatre thèmes sont à l’étude : le dialogue social, les rémunérations, la mobilité (y compris vers le privé) et le recours accru aux contractuels.

Le gouvernement souhaite notamment la création d'un "contrat de mission" de six ans maximum. Il a aussi évoqué un élargissement du recours aux contractuels pour les "emplois permanents des catégories B et C". Les syndicats y voient une "attaque" contre le statut de fonctionnaire.

 
 

5.La réforme des retraites 

A partir de septembre, le gouvernement reprendra ses consultations avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites promise pour 2019.
Les discussions porteront notamment sur l'âge de départ en retraite. Emmanuel Macron a par avance exclu de toucher à l'âge légal, actuellement fixé à 62 ans dans la plupart des cas.

Depuis le lancement mi-avril des concertations avec syndicats et patronat, le gouvernement a laissé les partenaires sociaux exposer leurs intentions, mais il n’a pas dévoilé les siennes.

Chaque organisation concernée (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Medef, CPME, U2P et FNSEA) a rencontré le Haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, qui doit présenter les grandes orientations du projet en décembre ou en janvier.

Le gouvernement a réitéré son souhait de mettre en place un régime "universel" et a tenté d'apaiser les craintes nées d'une rumeur de suppression des pensions de réversion.

 

 
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