2 000 litres d'hydrocarbure dans l'eau : après un incendie, la dépollution du port de Digoin a débuté

Après l'incendie de 15 bateaux le 17 janvier dernier, le processus de dépollution du port de Digoin a débuté cette semaine. C'est une véritable course contre-la-montre qui est lancée. Car l'objectif est de retirer les hydrocarbures et d'ouvrir le canal pour le début la saison touristique début avril.

Environ 2 000 litres : c'est la quantité d'hydrocarbure qui s'est déversée dans le port de Digoin suite à l'incendie de 15 bateaux le 17 janvier. Les opérations de dépollution ont débuté ce mardi afin de permettre sa réouverture pour le début de la saison touristique. 

"Quand l'incendie était toujours en cours, on a installé très rapidement des barrages flottants pour éviter que l'huile et le fuel se propagent, se félicite Lilian Segaud, responsable VNF du centre d'exploitation de maintenance et d'intervention de Digoin. Les gros matériaux ont été récupérés et nous devons maintenant retirer les hydrocarbures qui sont en surface." Pour cette étape, la société Iadys a été mandatée. 

Télécommandés depuis la berge, des robots naviguent au milieu de port. D'une poche à l'autre, ils absorbent et captent les produits dans un filet. Au rythme de deux nœuds, ils se frayent un chemin au milieu des coques pour nettoyer les 4 000 m² du port de plaisance. Une opération méticuleuse pour les équipes de l'entreprise basée dans les Bouches-du-Rhône mais cruciale. L'objectif est de le rouvrir le plus rapidement possible.

Réouverture du port fin mars

Concernant la date de réouverture, Lilian Segaud se veut confiant : "Il reste encore la dernière étape qui doit avoir lieu à la fin du mois de février : l'enlèvement des épaves. Nous devrions pouvoir rouvrir le 20 mars, comme cela était prévu." Une bonne nouvelle pour les plaisanciers mais aussi pour la ville de Digoin. 

"Si jamais le port n'est pas navigable, cela veut dire que tout s'arrête" assène David Bême, le maire de Digoin. La réouverture du port a des enjeux multiples. Économique pour les entreprises qui en dépendent. Mais aussi touristique avec l'afflux de vacanciers vers la cité digoinaise : "Aujourd'hui, la saison touristique sur le canal doit repartir impérativement au mois d'avril" conclut David Bême. La course contre la montre est lancée.