L'activité de l'usine DIM d'Autun (Saône-et-Loire) a été considérablement ralentie à cause d'une cyber-attaque. Lundi 30 mai, l'entreprise a même été contrainte de placer près de la moitié de ses employés en chômage partiel.
Lundi 30 mai, le fabricant de sous-vêtements DIM a placé "une partie" de ses 800 salariés en chômage partiel, pour une durée indéterminée. D'après nos informations, ce serait près de la moitié de l'effectif qui a été contraint d'arrêter de travailler.
L'entreprise évoque un "sérieux incident informatique" comme étant la cause de cet événement et se refuse à l'emploi du terme "cyber-attaque". Pourtant, selon une source interne, Dim Brands International a bel et bien été victime d'une cyber-attaque. Survenue mardi 24 mai sur les serveurs américains, elle aurait considérablement ralenti l'activité de l'usine d'Autun, en Saône-et-Loire. Les boutiques de la marque ont quant à elles été épargnées par cet incident.
Le problème semble toutefois en passe d'être réglé. "Une partie des salariés revient sur site cet après-midi", a affirmé ce matin la société en charge de la communication de DIM, en précisant que tous les services n'étaient pas encore opérationnels.
Plusieurs changements de propriétaires en quelques années
En 1953, date de sa fondation, DIM fabrique des bas chics et peu chers, commercialisés sous la marque "Bas Dimanche". Devenue symbole des sous-vêtements "Made in France", les effectifs de l'entreprise dépassent même le millier d'employés, il y a dix ans.
Mais en 2015, un plan de restructurations est activé par la multinationale américaine Hanesbrand, alors propriétaire de DIM. 265 emplois sont supprimés.
En 2021, alors que Hanesbrand se trouve en difficulté financière à cause de la crise sanitaire, le fonds d'investissement américain Regent LP acquière la marque pour un euro symbolique. "Au moins, on sait qu'on est vendus, et on sait à qui", déclarait à l'époque Frédéric Besacier, élu CFE-CGC, au micro de France 3 Bourgogne. "Maintenant reste à savoir quelles sont les intentions du repreneur. À chaque fois que l'entreprise est reprise, il y a toujours des soucis."
"Une grande usine comme ça sur Autun, si ça venait à fermer, il y aurait beaucoup de gens au chômage", se réjouissait de son côté un autre salarié. Et pour cause, le site d'Autun emploie aujourd'hui 800 personnes.