Après l'épisode de crues exceptionnelles qui a frappé la Bourgogne à partir du 10 mars,les dégâts sont importants dans de nombreuses communes de Saône-et-Loire et de l'Yonne, en particulier dans les bassins de l'Arroux et du Serein. Autun, Etang-sur-Arroux et Gueugnon ont par exemple demandé la reconnaissance de l'état de castrophe naturelle.
Le pire est passé. En Saône-et-Loire et dans l'Yonne, l'Arroux, le Serein, ou encore la Cure, ont entamé leur décrue mardi 12 mars. En conséquence, les deux départements sont repassés en vigilance jaune inondations, niveau d'alerte auquel ils se trouvent toujours ce mercredi.
Si aucun bilan humain n'est à déplorer, les crues ont toutefois causé d'importants dégâts matériels dans plusieurs communes. L'ouest de la Saône-et-Loire a été particulièrement touché, comme par exemple à Autun où une trentaine d'habitations et autant d'autres locaux ont été envahis par les eaux, précise le maire Vincent Chauvet. Qui a demandé la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
Parmi les autres communes impactées dans le bassin de l'Arroux, Vendenesse-sur-Arroux et Rigny-sur-Arroux. Au plus fort des crues, cette dernière a d'ailleurs été presque totalement coupée du reste du monde : le débordement de la rivière a en effet forcé la fermeture de plusieurs routes qui entrent et sortent du village.
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À Étang-sur-Arroux, où un phénomène d'une telle ampleur ne s'était pas produit depuis une vingtaine d'années, cinq maisons ont été inondées, ainsi que le camping qui a subi de lourdes avaries. Plus au sud, à Gueugnon, seuls quelques dégâts "assez peu conséquents" ont été recensés. "Ce n'est rien de dramatique : quelques voitures, des caves ou une caravane", détaille Dominique Lotte, le maire. Les deux communes ont demandé la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
Le Chablisien lui aussi victime de la montée des eaux
Lundi 11 mars, nous vous relations dans cet article le scénario catastrophe dans lequel les habitants de L'Isle-sur-Serein (Yonne) se sont réveillés. Si la rivière a globalement regagné son lit, une vingtaine de maisons ont été inondées. Dans certaines, les eaux sont montées jusqu'à 40 centimètres de haut.
"Malheureusement, on a plutôt l'habitude", déplore Xavier Courtois, président de la communauté de communes du Serein. "Ce n'est pas classique, mais on sait que ça peut se produire car c'est une zone de crue. On a malgré tout eu de la chance car ce ne sont 'que' quelques meubles qui ont été perdus, même si ce n'est jamais plaisant." Pour l'heure, une personne est toujours relogée.
Les crues ont également laissé des traces à Chablis. Par endroits, l'eau est montée jusqu'à 2,25 mètres et a même fissuré le bitume d'une route, la rendant impraticable. Le camping municipal a, là aussi, été submergé et l'était encore ce 13 mars. "Le coût va être lourd", soupire Marie-José Vaillant, le maire, qui était venue constater les dégâts ce mercredi matin.
À noter que les quatre départements de Bourgogne sont toujours en vigilance jaune inondations. Le Serein et l'Armançon sont toujours surveillés dans le département, de même que la Loire dans la Nièvre.