Chalon-sur-Saône : assemblée générale chez Verallia après la mise à pied de trois salariés

Les salariés de Verallia, à Chalon-sur-Saône, se sont réunis ce mardi en assemblée générale. Au cœur des discussions, la mise à pied des trois "lanceurs d'alerte" sur une éventuelle pollution à l'amiante suite à l'incendie de juillet dernier et les actions à mener dans les semaines à venir.

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Que s'est-il passé au site Verallia de Chalon-sur-Saône ? 

Depuis le mois de juillet 2019, après l'incendie d'un four, qui avait partiellement brûlé le toit de l'entreprise, les salariés étaient inquiets et demandaient à ce que des analyses soient réalisées. Mardi dernier un groupe de représentants du personnel de Verallia a décidé de rendre publics les résultats des analyses effectuées sur des débris de toit, prélevés sur leur site de travail. 

Christophe Bride (secrétaire adjoint à la CGT), Philippe Girardot (secrétaire) et Sébastien Boulogne (élu CSE) ont dénoncé les risques sanitaires dans les médias. Ces trois "lanceurs d'alerte", ont été mis à pied à titre conservatoire sans indemnité jeudi 9 janvier. Ils sont convoqués lundi 20 janvier pour un entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute grave.
 

Qu'a-t-il été dit lors de l'assemblée générale ?

L'assemblée générale à Verallia ce mardi 14 janvier aura duré plus de deux heures, réunissant 115 salariés. Le temps d'échanger sur la légitimité d'avoir lancé l'alerte hors de l'établissement.

"On a pu revenir justement sur pourquoi on a été amenés à faire ce droit d'alerte et à le populariser à travers les médias, précise Christophe Bride, secrétaire adjoint CGT chez Veralllia. Ça fait six mois que la direction refuse de nous écouter, et encore plus de discuter. Ça fait six mois qu'il n'y a pas d'analyse d'échantillon des matières qui tombent du toit, ce qui inquiétait les salariés. On a rappelé que les salariés étaient inquiets, ils nous ont saisis, sollicités."

Face à la mise à pied des trois "lanceurs d'alerte", le mouvement prend de l'ampleur et mobilise bien au-delà de l'entreprise. "Ce qui va se mettre en place, c'est des grèves si possible en interne avec nos collègues salariés qui sont présents sur le site. Une mobilisation aussi sur les autres usines Verallia France. L'ensemble des usine du Chalonnais seront aussi mobilisées par l'intermédiaire de l'union locale. Et l'union départementale aussi fera des appels pour que l'ensemble du département soit mobilisé pour venir nous soutenir", détaille Philippe Girardot, secrétaire général CGT Verallia.

La première manifestation aura lieu lundi, jour de convocation des salariés concernés. Le PDG de Verallia, contacté par téléphone, réaffirme les éléments du dernier communiqué de presse de l'entreprise.  Selon lui, "l'ensemble des tests a démontré une absence de fibres d'amiante dans l'air ou dans des proportions largement inférieures à la valeur réglementaire maximum. Ces résultats ont donc montré qu'il n'y avait pas de danger pour les employés de l'usine ni pour les habitants proches du site de Chalon".
 
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