Chalon-sur-Saône accueillait ce week-end la première édition de la convention Burning Days, dédiée au tatouage et aux motos. Nous avons cherché à comprendre ce qui pousse un nombre toujours plus important de Français à se faire tatouer.
Aurélie s'est fait tatouer pour la première fois il y a dix ans. Des hirondelles discrètes sur son poignet. Depuis, elle n'a pas su s'arrêter.
"On peut s'arrêter, mais on a toujours quelque chose à dire, à raconter", reconnaît la jeune femme. "Ou une création qui va nous plaire et qu'on aura envie de marquer sur nous. Donc on continue, jusqu'à ce qu'il n'y ait peut-être plus de place !"
Ce dimanche, elle profite de la première édition de la convention Burning Days à Chalon-sur-Saône pour se faire tatouer une rosace sur le dos de la main, un cadeau dessiné par son compagnon.
Julien est professionnel depuis six ans. Il travaille au studio Laf Tattoo à Thionville (Moselle). Il a vu en quelques années le tatouage se démocratiser, avec de nouveaux profils dans sa boutique.
"Maintenant tout le monde vient se faire tatouer, précise-t-il. J'ai de la début majeure, même majeure le jour même, comme j'ai une personne il y a quelques jours de 74 ans, son premier tatouage."
7 millions de Français tatoués
Il y a encore une dizaine d'années, le tatouage était réservé au milieu de la prison, à celui des motards avant de toucher la société tout entière.Selon les chiffres du Syndicat national des artistes tatoueurs, sept millions de personnes sont tatouées en France, soit plus d'une personne sur dix, dont une majorité de femmes.