La famille Sali, persécutée au Kosovo, est venue s'installer en France. Interdits de territoire, les Sali reccueillent de nombreux soutiens parmi les habitants de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, afin qu'ils puissent obtenir le droit de s'y installer définitivement.
Il y a trois ans, Memur Sali, sa femme et leurs deux enfants sont arrivés en France. Ils ont d'abord été hébergés au CADA (Centre d'accueil des demandeurs d'asile) de Digoin, en Saône-et-Loire, et vivent désormais à Chalon-sur-Saône.La famille Sali est d'origine Goran, une ethnie persécutée au Kosovo aussi bien par les Albanais que par les Serbes. Considérés comme venant d'un "pays sûr", les réfugiés n'ont pas obtenu le droit d'asile en France et sont désormais assignés à résidence à Chalon, avant une possible expulsion du territoire.
A cause de cette situation, ils vivent actuellement dans une grande précarité. Ils n'ont pas le droit de travailler, ne touchent pas d'allocations ni de RSA. Ils reçoivent seulement un panier des Restos du coeur pour assurer leur survie.
Pour autant, après le pointage quotidien au commissariat, les journées sont bien remplies : "Je suis bénévole dans plusieurs associations comme la banque alimentaire et je prends des cours de français au foyer Adoma et aux Restaurants du coeur" indique Memur Sali, le père de famille.
Déjà 1500 signatures pour la pétition
Menacée d'expulsion, cette famille reçoit de nombreux soutiens. Leur sort a touché une partie des Chalonnais qui se mobilisent pour leur permettre de rester à Chalon-sur-Saône.Ces nombreux soutiens proviennent d'abord des camarades de classe et des professeurs de Salek, élève de seconde au lycée Mathias. Bien intégré, l'adolescent est ému de leur mobilisation : "C'est encourageant, ils sont derrière moi."
L'ASTI (Association de soutien aux travailleurs immigrés) a tenté, sans succès, de faire annuler la décision d'expulsion. Christophe Sirugue, député de la 5eme circonscription de Saône-et-Loire, est également avec eux.
Aujourd'hui, la pétition de soutien à la famille Sali frôle les 1500 signatures. Alek, lui, a une année scolaire à terminer. Après avoir obtenu les encouragements au deuxième trimestre, il espère pouvoir faire sa rentrée en classe de Première au mois de septembre.
Voir le reportage de Michel Gillot et Sylvie Françoise. Monteur : Xavier Brand
Intervenants :
- Alek Sali, en seconde au lycée Mathias
- Memur Sali, père d'Alek
Alek Sali est un lycéen très entouré. Et il en a bien besoin, car il a beau être un très bon élève, sa situation est difficile.
Persécutée au Kosovo, sa famille a fuit ce pays et vit en France depuis trois ans.
Déboutée du droit d'asile et menacée d'expulsion, cette famille reçoit de nombreux soutiens, d'abord celui des camarades de classe et des profs du lycée Mathias où est scolarisé Alek Sali, en classe de seconde.
Intervenants : Alek Sali, en seconde au lycée Mathias
Memur Sali, père d'Alek
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