Incendie d'un lotissement à Torcy : dix jours après les faits, un élan de solidarité pour les sinistrés

Une dizaine de jours après l'incendie qui s'est propagé dans un lotissement de Torcy, près du Creusot (Saône-et-Loire), les huit familles ont bénéficié d'une solidarité sans faille de la part des Saône-et-Loiriens. Les dons sont gardés dans le gymnase de la commune.

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Deux semaines après l’incendie de Torcy, les sinistrés qui ont tout perdu ont pu bénéficier de la générosité de tous. Vêtements, linges, vaisselle, électroménager : la solidarité des Saône-et-Loiriens a littéralement rempli le gymnase de Torcy.

"On a des gens qui sont venus de Paray, de Gueugnon, des communes aux alentours : Saint-Sernin, le Creusot, le Breuil, Montchanin. On a aussi des dons d’entreprises, on a des commerces locaux, on a un commerce qui nous a donné pour 400 euros de literie neuve, c’est vraiment venu de partout", explique avec enthousiasme Nadège Cantier, première adjointe à la mairie de Torcy.

Une solidarité sans faille

Ces dons destinés aux huit familles qui ont tout perdu, le 11 décembre 2022, émeuvent les sinistrés qui retrouvent rapidement de quoi prendre un nouveau départ. "Une solidarité comme cela à Torcy, c'est incroyable. J'ai pu récupérer des produits ménagers, entretiens, du linge pour enfants pour adultes et il y avait une télé !" s'exclame Virginie, une sinistrée.

Et cet élan solidaire étonne la municipalité. "On se doutait qu'il y allait avoir une aide, mais pas de cette ampleur", explique Philippe Pigeau, le maire de la commune, entouré des nombreux dons. 

Luc, lui, arrive trop tard pour remettre ses dons. Mais, heureux hasard, il croise Évelyne Frau, une habitante du lotissement qui a brûlé. Elle a encore besoin d’une petite télé et d’une imprimante. "Je suis content pour Évelyne. Tant que l’on peut faire des heureux, n’est-ce pas ?" se réjouit Luc. 

"Je ne suis pas chez moi"

La maison d’Évelyne a été l’une des premières détruites par l’incendie. Même si elle a depuis été relogée par l’Office public de l'habitat (OPAC) dans le même quartier, rien ne sera plus jamais comme avant. "Le logement, je l’ai baptisé 'le provisoire' parce que je ne suis pas chez moi. Je n’essaye même pas d’embellir. J’ai posé les meubles car je suis obligée d’être là. Mais je ne suis pas chez moi", raconte cette Torcéenne, les yeux embués de larmes. 

Ma maison me manque. Cela faisait 35 ans que j’étais dedans

Evelyne Frau, sinistrée

Pour accompagner ce moment difficile, la municipalité continue d’aider les sinistrés dans leurs démarches administratives. Elle va mettre en vente les objets donnés restants le 14 janvier 2023. L’intégralité des fonds récoltés sera ensuite reversée à ces familles.

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