JO Paris 2024 : torches, anneaux olympiques sur la Tour Eiffel... cette usine du Creusot les a conçus !

Si depuis la cérémonie d'ouverture de ce vendredi, les Jeux Olympiques font briller Paris et la France, la compétition fait également rayonner l'industrie bourguignonne. Exemple avec l'usine Industeel ArcelorMittal du Creusot, qui a participé à la conception des torches pour le relais de la flamme, des anneaux olympiques, et des agitos paralympiques.

L'image est déjà un symbole, et restera quoi qu'il arrive dans les livres d'histoire. Les anneaux du drapeau olympique, à l'origine dessinés par le fondateur des Jeux modernes Pierre de Coubertin, pour représenter l'union des continents, sont accrochés entre le premier et le deuxième étage de la Tour Eiffel depuis le début du mois de juin. "Une belle fierté pour les équipes d'ArcelorMittal Industeel" , dont Stéphanie Corre, responsable de la durabilité de cette filiale du groupe sidérurgique installé au Creusot, en Saône-et-Loire.

Car ce site historique de l'industrie bourguignone a été l'un des maillons essentiels de la production de plusieurs symboles majeurs en vue de ces JO, ArcelorMittal étant partenaire de Paris 2024. En plus des anneaux olympiques, le métal sorti de l'usine a servi à fabriquer pas moins de 2 000 torches olympiques pour le relais de la flamme, que l'on a vu défiler partout en France depuis le 8 mai dernier, mais aussi les agitos, symbole des jeux paralympiques, suspendus à l'Arc de Triomphe.

"On a livré des demi-produits à d'autres collègues"

Pour les équipes d'Industeel du Creusot et de Rive-de-Gier (Loire), tout a commencé l'été dernier, à la fin du mois d'août. "Paris 2024 a demandé l'utilisation de la méthode la moins impactante d'un point de vue environnemental", explique Stéphanie Corre. Et le résultat est là : selon elle, 1.5 tonne d'émissions de CO2 ont été évitées en utilisant une filière d'acier électrique, par rapport à la méthode traditionelle, soit 50 à 60% d'empreinte carbone en moins.

Mais au-delà de l'aspect environnemental, c'est la méthode de production de ces objets qui sort du lot. En effet, à la sortie de l'usine du Creusot, les torches et anneaux olympiques n'étaient encore que des coulées épaisses de métal. Le savoir-faire de plusieurs autres usines d'ArcelorMittal, mais aussi d'autres entreprises pour l'assemblage des productions par exemple, a été requis pour mener à bien ces projets.

Stéphanie Corre s'en amuse : "C'est vraiment un schéma atypique, on a livré des demi-produits à d'autre collègues d'ArcelorMittal ! Un beau challenge d'équipe, qui demandait une cohésion entre usines. C'est une belle fierté d'avoir pu réaliser ça, et d’avoir pu montrer qu’en France, ça fonctionne."

Les ouvriers du Creusot ont pu prendre en main les torches

Au total, il aura fallu 6 semaines pour sortir des usines de la région le métal nécessaire à la conception des torches, et 8 à 10 semaines pour les anneaux olympiques et les agitos paralympiques. Un projet de longue haleine donc, mais "très frustrant pour tout le monde, parce qu'on n'avait pas le droit d’en parler", rajoute la responsable de la durabilité d'Industeel.

Avec tout de même, une récompense à la fin, puisque toujours selon Stéphanie Corre, l'ensemble des personnes ayant contribué au projet a pu prendre quelques instants la, ou plutôt leur torche olympique, pour une séance photo. Les plus chanceux d'entre eux ont même participé au relais de la flamme le 12 juillet dernier.

Quant à leur travail envoyé chez leurs confrères ou sous-traitants, les ouvriers de l'usine du Creusot ont reçu régulièrement des photos de l'avancée du projet. Reste à savoir ce qu'il adviendra de ces emblèmes une fois les jeux terminés début septembre. Invitée sur France Bleu Paris ce lundi matin, la maire de Paris Anne Hidalgo a exprimé son souhait de conserver "trois objets iconiques", "pour qu'ils puissent rester en héritage".

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