Un chien-robot a été utilisé pour scanner les anciens abattoirs du Creusot en vue d'un jeu-concours. L'idée est simple : créer des plans numériques pour repenser la friche et séduire à terme de nouveaux investisseurs.
"Il scanne son environnement en marchant tout le temps", lance Hugo Parent, géomètre-topographe. Ce "il" dont il parle est un chien robot. Sa mission du jour est simple : scanner les anciens abattoirs du Creusot dans le cadre d'un jeu-concours. Il n'a fallu que quelques heures à Hugo pour piloter ce scanner à quatre pattes, afin qu'il termine sa prise de vue des 4 500 mètres carrés en trois dimensions.
"Il y a un laser qui part et qui réalise 500 000 points à la seconde et ça va créer un jumeau numérique qu'on appelle un nuage de points et qui va être utilisé par les architectes pour prendre des mesures ou imaginer un projet à l'intérieur", détaille Hugo Parent.
Des plans numériques pour repenser des friches
Et c'est ce nuage de points, soit ces plans numériques, qui sera mis à disposition par le propriétaire des lieux pour un jeu concours. Il s'agit d'obtenir une base de travail pour permettre de nouvelles perspectives d'activité pour le site. Les participants pourront ainsi proposer des projets. Les plus pertinents seront récompensés.
"On peut imaginer un devenir sur une friche que ce soit celle du Creusot ou une autre... On va faire travailler aussi des écoles d'architecture et on peut éventuellement intéresser toute la partie web pour créer une vie virtuelle du bâtiment", ajoute Hubert Cusenier, directeur général de Batifranc.
Une idée pour séduire des investisseurs
Soit, l'idée est certes de donner une vie virtuelle au bâtiment pour améliorer son image, mais il s'agit surtout de séduire de futurs investisseurs.
" Ce qu'on met en avant lorsqu'on présente une région, un département, une zone économique, ce sont les projets en devenir. Donc on communique en général sur les zones d'activité, le devenir du bâtiment, etc... On ne communique pas sur nos friches. Elles partent un petit peu dans l'oubli et dans l'immobilier ça n'a rien de bon, car on n'a plus l'intérêt des investisseurs, des chefs d'entreprise et de création d'emplois ", lance Hubert Cusenier.
Ces plans numériques pourront donc changer la donne et permettre de valoriser ces bâtiments peu cotés. Si ce projet vient à fonctionner, d'autres friches industrielles pourront faire à leur tour l'objet d'un jeu-concours sur le même principe.