Les squelettes de trois soldats français de la Première Guerre mondiale, ainsi que de nombreux objets appartenant à leur équipement, ont été découverts par hasard mercredi à Verdun, a-t-on appris jeudi. L’un d’eux serait originaire de Saône-et-Loire.
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Mercredi matin 6 mai un ouvrier du chantier de rénovation du Mémorial de Verdun est tombé sur des ossements dans une couche de glaise noire située à deux mètres de profondeur. Ils étaient "complètement enchevêtrés mais quasiment complets" et "dans un "excellent état de conservation", a déclaré à l'AFP Bruno Frémont, médecin légiste à Verdun.
Le Poilu retrouvé était originaire du Brionnais
Une plaque d'identification militaire a également été retrouvée à proximité des restes.
Elle appartient au sergent Claude Fournier, 35 ans à l'époque, originaire de Saône-et-Loire, "tué à l'ennemi" le 4 août 1916 à Douaumont près de Verdun. Selon
le Journal de Saône-et-Loire qui a retrouvé sa trace, le sergent Claude Fournier est né le 27 novembre 1880 à
Colombier-en-Brionnais. Jardinier de son état, il rejoint le 134ème régiment d'infanterie de Mâcon le 11 août 1914 et connaît une ascension rapide.
C'était, selon sa fiche matricule, un "gradé énergique et dévoué et d'une grande bravoure".
Des analyses génétiques permettraient d'identifier les 3 corps
"
Cette plaque appartenait très vraisemblablement à l'un de ces trois soldats, mais on ne sait pas lequel des trois", a expliqué le médecin légiste. Et d’ajouter qu’
il "faudrait faire des analyses génétiques" si d'éventuels descendants se présentaient. Si elles ne sont pas identifiées et réclamées par des descendants,
les dépouilles seront inhumées dans la nécropole nationale de Douaumont, située près du Mémorial de Verdun.
Les corps étaient entourés de nombreux objets
Parmio ces objets, ont été retrouvés des balles de fusil Lebel, des casques Adrian, des cartouchières, des godillots, des boutons, des cuillers, des fourchettes, des crayons,des bougies, un lorgnon, des restes de fibres de vêtements... a précisé M. Frémont. "
Le plus extraordinaire c'est qu'on a retrouvé une petite fiole d'alcool de menthe Ricqlès, qui non seulement était intacte mais qui était encore remplie à moitié. On aurait pu en boire !", s'est-il émerveillé.