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Christian Moncourier a retrouvé son mari et sa maison près de Mâcon. Malade de la covid-19 au printemps, il a passé trois semaines en réanimation. Il raconte son combat contre le virus.
Le souffle n'est pas complètement revenu. La fatigue, elle, n'est jamais loin. Mais Christian Moncourier renoue avec des plaisirs simples comme marcher dans son jardin de Sénozan, près de Mâcon.
Ce retraité de 63 ans a frôlé la mort en mars dernier en contractant le coronavirus. Son état s'aggravant, le 22 mars, tout s'accélère. Il est hospitalisé en réanimation et mis sous respirateur. Des jours sombres qui, pour certains se sont effacés, de sa mémoire.
« Quand j’étais en réanimation, j’entendais des voix : un docteur, une femme qui me disait ''on va tout faire pour vous sauver'', une voix masculine plus jeune qui me disait sensiblement la même chose et dans la période la plus noire, on m’a dit qu’ils avaient appelé mon mari pour venir me voir. C’est toujours difficile d'y repenser. Ils l’ont fait venir. Je pensais que je n’allais pas survivre. », se souvient Christian Moncourier, très ému.
Il restera trois semaines en réanimation. « Quand je suis sorti, j'étais dans un état misérable. », confie ce patient guéri. Mais son combat est loin d'être fini. Il est transféré en soins de suite et de rééducation. Il ne cesse de monter les escaliers du service en prévision du retour dans sa maison qui compte elle aussi des marches. « J'en faisais trop, je me faisais disputer. J'avais tellement envie de rentrer chez moi. »
« C’est une des choses que j’ai apprises, profiter du moment présent. »
Christian Moncourier a lutté trois mois contre le coronavirus. Cette maladie l'a changé. « Je profite un peu plus de la vie. J’étais quelqu’un qui était toujours dans la projection. Maintenant que j’ai vécu cette épreuve difficile, je suis beaucoup plus relax. C’est une des choses que j’ai apprises, profiter du moment présent. »
Même si la colère vient parfois jeter une ombre au tableau quand le séxagénaire lit certains propos anti-masque et anti-confinement sur les réseaux sociaux. « Cela me rend furieux quand je lis des commentaires du style "non je ne veux pas porter le masque car je ne suis pas un mouton". Il faut comprendre que c’est avant tout de l’humain qu’il y a derrière tout cela. Il y a des malades, de la famille, des amis qui vivent très mal la situation. »
Actuellement, alors que l'épidéme a repris de plus belle, plus de 230 personnes sont actuellement en réanimation dans les hôpitaux de la région.