Les scieries françaises s'alarment face à la pénurie de chênes...Pourtant le pays n'en manque pas. Un paradoxe qui s'explique par l'intérêt croissant d'acheteurs étrangers pour cet arbre aux multiples usages...
Les scieries françaises voudraient être libérées de leur chênes et retrouver cet arbre si convoité. Car elles sont en pénurie alors que le territoire national en est peuplé ! La France est en effet le 3e producteur mondial et le premier en Europe. Mais cet arbre aux multiples usages a le vent en poupe dans le monde entier et particulièrement en Chine... 25 à 30% du chêne récolté en France part ainsi à l’étranger pour y être transformé.
La Fédération Nationale du Bois (FNB) tire la sonnette d'alarme, depuis dix ans, les transformateurs disposent environ d'un million de mètre cubes de grumes en moins ! Les volumes sont passés de 2,45 millions de m3 en 2007 à seulement 1,25 millions de m3 en 2017. Si les récoltes sont certes en baisse (-17%), ce sont surtout les exportations vers l'Asie qui a fait baisser l'approvisionnement dans les scieries françaises. Car dans le même temps, les prix ont connu une hausse de 65 % !
Les scieries chêne fonctionnent ainsi à 60% de leurs capacités par manque de matière première. Certaines sont déjà au chômage technique ou en horaires réduits. Elles ne sont plus que 550 sur le territoire, contre encore plus de 900 en 2005. Un comble car la transformation du bois génère 10 à
20 fois plus d’emplois que l’exportation.
Exemple à Fontaines en Saône-et-Loire, où faute de chêne, l'entreprise Margaritelli peine à satisfaire ses clients. Un reportage signé Maéva Dormoy et Anthony Borlot,
Avec :
- Bruno Perier (Directeur des achats Entreprise Margaritelli)
- David Chavot (Directeur de l'entreprise Margaritelli)