La communauté œcuménique de Taizé, en Saône-et-Loire, accueille chaque année des rencontres internationales de la jeunesse. Cette année, la réflexion porte sur l’accueil des migrants, des réfugiés, des exilés.
La communauté de Taizé a vu le jour il y a 77 ans dans la commune de Taizé, en Saône-et-Loire.Tout a débuté en 1940 quand Roger Schutz, un pasteur protestant suisse, commença à accueillir des réfugiés fuyant la guerre. Aujourd’hui la communauté de Taizé rassemble une centaine de frères, catholiques et protestants, originaires de près de trente nations. En août 2005, Frère Roger est mort assassiné par une déséquilibrée roumaine, mais son œuvre est bien vivante.
Dans le cadre des rencontres internationales à Taizé, une semaine de réflexion est organisée du 16 au 23 juillet 2017 sur le thème des migrations.
"Cette idée est née d’une rencontre à Rome avec l’équipe chargée par le pape François de coordonner l’implication de l’église catholique auprès des migrants", explique Frère Alois, prieur de la communauté de Taizé. "Nous avons accueilli des réfugiés dans notre village avec beaucoup d’habitants de la région et nous faisons une très bonne expérience. Nous voudrions que cette question ne soit pas envisagée seulement sous l’angle des problèmes", ajoute Frère Alois.
"Ce qui se joue à Taizé est tout à fait exemplaire"
Léopold fait partie des jeunes de toutes nationalités qui participent à cette semaine de réflexion. "L’immigration ce n’est pas seulement des nombres, c’est aussi des personnes et là on peut se rendre compte qu’ils sont comme nous. Qu’ils soient serbes ou ougandais, ils ont les mêmes problèmes que nous", dit-il.Le programme comprend des moments festifs, d’autres réservés à la méditation. Il y a aussi des discussions animées par des experts et des témoins engagés, ainsi qu’une table-ronde avec des représentants politiques européens.
"L’accueil des réfugiés est une obligation : accueillir les persécutés, les victimes des guerres. Il faut de la générosité et aussi de l’organisation, de la maîtrise. Nous pouvons le faire collectivement et ce qui se joue ici est tout à fait exemplaire", Pascal Brice, directeur de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides.
Le reportage de Jaël Galichet, Julianne Paul et Chantal Gavignet
Intervenants :
-David Ouamohno, demandeur d'asile
-Frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé
-Lucie
-Léopold
-Pascal Brice, directeur de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides