Le scieur Sirop Bois basée en Saône-et-Loire devra découper 100 mètres cube de bois pour la restauration de l’édifice. Une vingtaine d'entreprises, toutes volontaires, ont été designées scieurs référents à travers la France.
Dans quelques semaines, les employés de la scierie Sirop Bois à Saint-Berain-sous-Sanvignes en Saône-et-Loire se sont lancés un défi de taille. Ils vont découper les futures poutres de la charpente de Notre-Dame de Paris. L’entreprise s’est portée volontairement et réalisera cette mission gratuitement.
De quoi faire la fierté des salariés qui vont œuvrer à leur échelle à la reconstruction du monument emblématique. "Je pourrai raconter ça à mes enfants et mes petits-enfants ! On aura mis notre petite pierre à l’édifice", s’émeut Michel Durand. Thomas Simonet, lui aussi participera à l’aventure. Le jeune homme de 25 ans travaille depuis 2 ans dans la scierie : "Je dois faire partie des plus jeunes personnes à participer je pense. C’est une certaine pression, surtout que ce sont des bois qui ont une certaine valeur".
Une vingtaine de scieries choisies
Au total, 100 mètres cube de bois vont être découpées puis séchées par la société basée à Saint-Berain-sous-Sanvignes. Ce sont les patrons qui ont postulé pour participer à la reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris. Comme elle, c’est une vingtaine d’autres sociétés qui ont été retenues comme scieurs référents à travers la France.
Mais l’entreprise familiale Sirop Bois n’est pas à son coup d’essai. Elle a déjà fourni du bois pour la mosquée Hassan II au Maroc, mais aussi pour le temple des mille bouddhas à La Boulaye (Saône-et-Loire).
Une entreprise familiale
L’entreprise fondée en 1895 a vu 4 générations de Sirop se succéder à sa tête. Aujourd’hui, ce sont Philippe et son frère Jean-François qui la dirigent. "Il y a cent ans, l’activité c’était se contenter de servir la mine, ce qui était très important à l’époque, et puis de servir les boulangers qui utilisaient du bois pour faire du pain", confie le scieur.
C’est une forme de mécénat.
Quatre jours de travail seront alors nécessaires pour cette tâche. "Sur 125 ans d’existence, on peut bien consacrer 4 jours à la reconstruction de Notre-Dame que l’on a dans notre cœur et qui motive tout le monde", affirme Philippe Sirop.
>> Le reportage d'A. Baudrand et A. Borlot.
Une fois séchés, les bois seront découpés fin 2022. Les arbres sont actuellement prélevés un peu partout en France, notamment en Bourgogne, dans les départements de l’Yonne et de la Nièvre.