Le Belfortain Bachir Ben Barka va, peut être, pouvoir découvrir de nouveaux élèments qui pourraient faire avancer l'instruction toujours ouverte 52 ans après la disparition de son père, Mehdi Ben Barka, le leader politique marocain.
La famille de Mehdi Ben Barka recherche toujours la vérité. Le corps de Mehdi Ben Barka n'a jamais été retrouvé et de nombreuses zones d'ombres sur les responsabilités de l'Etat français et de l'Etat marocain persistent.
Dans le cadre de l'information judiciaire ouverte « contre X pour homicide volontaire et complicité d'homicide volontaire dont la victime est Mehdi Ben Barka", le juge d'instruction Cyril Paquaux poursuit son enquête. Son prédecesseur, le juge Ramel, avait persquisitionné, en août 2010, les locaux de la DGSE. Accompagné du président de la commission consultatif du secret défense national, le magistrat avait pu saisir une partie des pièces qu'ils souhaitaient consulter.
Le 20 avril dernier, le Journal officiel a publié l'avis favorable de la Commission du secret de la défense nationale concernant la déclassification des 89 documents émanant du ministère de la défense (archives du service de documentation extérieure et de contre-espionnage). Il faut maintenant que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian confirme cette autorisation. Un feu vert qui pourrait intervenir avant le changement de gouvernement.
Cette même commission avait déjà rendu un avis favorable en octobre 2010 pour consulter certains documents qui avaient été saisis lors d'une perquisition en 1982. Le Belfortain Bachir Ben Barka, porte-parole de la famille, estime qu'une toute petite partie des archives a pu être consultée par les juges. La partie immergée de l'iceberg.