Martine Grandjean a été condamnée à sept ans de prison ce mardi 12 octobre 2021 aux assises de Vesoul pour le meurtre de sa mère de 84 ans. Selon son frère, elle était pourtant "sous l'emprise" de sa mère. Détails.
Pendant deux jours d'audience devant la cour d'assises de Vesoul, les témoins ont décrit la dure vie de l'accusée, "esclave" d'une mère "méchante" et "tyrannique" depuis l'âge de ses 14 ans. Cette dernière avait fini par la tuer, en l'étouffant avec un sac plastique et un oreiller alors qu'elle s'occupait d'elle à son domicile depuis plusieurs années.
Une peine de cinq ans d'emprisonnement, dont trois ans avec sursis, avait été requise à l'encontre de cette femme de 69 ans qui a déjà passé deux ans en prison.
Martine Grandjean "n'est pas une sainte, car une sainte ne tue pas", mais ce "meurtre s'inscrit dans son histoire", douloureuse, "qui atténuera sa peine, malgré l'atrocité du crime", a déclaré l'avocat général, Antoine Celle. L'accusée a finalement été condamnée à sept ans de prison, une peine supérieure aux réquisitions. Elle a été conduite en prison à l'issue de son procès. La Franc-Comtoise a également écopé d'une obligation de soins psychologiques.
Décision "invraisemblable"
Les avocats de la défense, Mes Alain Dreyfus-Schmidt et Patrick Uzan, ont plaidé l'acquittement, estimant que "sa responsabilité pénale était abolie". L'expert psychiatre qui a examiné l'accusée a pour sa part conclu que son discernement était "altéré" et non "aboli", et qu'elle avait donc "la possibilité de choisir ce qui allait se passer".
Après le verdict les avocats de Martine Grandjean, ont annoncé leur intention de faire appel de cette décision "invraisemblable".