Le dossier de l'amiante à Alstom sera de nouveau devant la justice demain. La chambre sociale de la cour d'appel de Besançon doit se prononcer sur la reconnaissance du préjudice d'anxiété. Plus de 1600 salariés et ex-salariés avaient saisi le conseil des prudhommes.
L'affaire a débuté dans les années 1990. Les syndicats alertent alors sur une possible exposition à l'amiante des salariés d'Alstom Belfort. Depuis, rien ou presque ne s'est produit malgré une reconnaissance du site de Belfort en "site amiante".
Demain, la chambre sociale de la cour d'appel de Besançon va rouvrir le dossier et entendre les plaidories de toutes les parties. Une audience qui fait suite à la décision de décembre 2015, 18 ingénieurs et cadres soutenus par la FNATH (association des accidentés de la vie) avaient été déboutés et avaient décidé de faire appel. Un recours qu'étudiera donc demain la cour d' appel.
La décision est très attendue car une condamnation d'Alstom Belfort ferait jurisprudence et serait appliquée à l'ensemble des dossiers en attente au Conseil des prudhommes de Belfort. Il y en aurait plus de 1600, dossiers de salariés comme de retraités ou d"intérimaires.
L'audience, prévue à 13h30, devrait se dérouler devant un parterre de salariés et retraités qui ont prévu de faire le déplacement à Besançon.