Belfort : ce que l'on sait sur ce policier qui aurait tracé une croix gammée sur le toit de la maison de son père

Les faits se sont produits sur la commune d'Evette-Salbert dans le Territoire de Belfort. Le policier vient de comparaître devant le tribunal correctionnel.

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C'est une histoire à peine croyable. Des croix gammées sur la toiture d'une maison, dans une petite commune du Territoire de Belfort. Une croix dessinée avec des tuiles blanches. Un voisin signale le symbole nazi le 3 mai à la gendarmerie.  L'occupant des lieux et son fils policier venaient de restaurer eux-même la toiture, à deux mètres du sol. Le procureur de Belfort a requis mercredi huit mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre du fonctionnaire de police, poursuivi pour "apologie de crimes contre l'humanité". 

Le policier conteste les faits 


"Je ne suis pas nazi et je ne dessine pas de croix gammée (...) je ne partage pas ces idées-là, je les combats", a affirmé le policier devant le tribunal. Il n'a toutefois pu expliquer comment et par qui une croix gammée de deux mètres sur deux avait été tracée sur ce toit. Le policier, responsable régional du syndicat UNSA, et dont le grand-père a été prisonnier de guerre en Allemagne, a envisagé qu'il s'agisse d'un acte de malveillance.

Pour le procureur de Belfort, Eric Plantier, celui qui a tracé cette croix gammée est "nécessairement la personne qui a manipulé les tuiles". Or, "personne d'autre n'est intervenu sur ce toit", souligne-t-il. Il est "improbable que ce soit le fruit du hasard" et il est "rigoureusement impossible" que quelqu'un ait changé la place des tuiles pendant les quatre heures séparant la fin de la réfection de la toiture et la découverte du symbole nazi par un voisin, estime-t-il. Il s'agit de "faits d'une grande gravité", alors que "l'exemplarité est attendue d'une fonctionnaire de police", a ajouté le magistrat.

"On ne s'invente pas nazi du jour au lendemain, on s'est trompé de cible dans ce dossier", a répliqué l'avocat du policier, Me Alain Dreyfus-Schmidt, selon lequel son client n'a jamais tenu de propos racistes ou antisémites.
 

Le tribunal doit rendre sa décision le 7 juillet.

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