1.200 trains diesel circulent encore en France. Le constructeur ferroviaire cherche des solutions pour les remplacer par des trains hybrides, moins polluants.
A Nantes, lors des Rencontres nationales du transport public, Alstom a dévoilé ses trois programmes pour transformer des rames diesel-électriques existantes.
Mettre des batteries dans les trains diesel
Le premier programme, déjà lancé, consiste à retirer deux packs diesel sur quatre pour les remplacer par des batteries. "Cela permettra d'avoir des trains qui quitteront les gares sur batteries" avec moins de pollution et de bruit pour les villes traversées, avant de poursuivre en mode diesel", a expliqué Jean-Baptiste Eyméoud. directeur général pour la France.
Des trains bimodes
La deuxième solution qui est une nouveauté chez Alstom consiste à transformer complètement la partie diesel pour avoir des trains bimodes, fonctionnant soit en traction électrique sous caténaires soit sur batteries, comme l'ont déjà proposé Bombardier et Siemens, les grands concurrents du groupe français. Le train peut ainsi passer d'une ligne électrifiée à une ligne non-électrifiée, avec une autonomie de 80 km.
Le train à hydrogène
Enfin, la version française du train à hydrogène développée par Alstom sera bimode et fonctionnera également en mode électrique (contrairement à la version allemande qui roule depuis septembre 2018, et qui ne roule qu'à l'hydrogène).
Les régions Auvergne-Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Occitanie devraient signer les premières commandes pour une quinzaine de rames. "Si on finalise le contrat à la fin de l'année, on devrait avoir les premiers essais d'homologation fin 2022", a estimé Jean-Baptiste Eyméoud.
La SNCF veut sortir du diesel avant 2035, et une bonne partie des trains actuels devront commencer à être rénovés, "à mi-vie", d'ici la fin de la décennie, ce qui pourrait être l'occasion d'en changer le mode, sans toutefois électrifier les voies.