Des incidents se sont produits lors de la manifestation des anti-pass sanitaires à Belfort samedi 6 novembre. Les locaux de l'Est Républicain ont été pris à partie.
Des incidents ont émaillé la manifestation anti-pass sanitaire à Belfort samedi 6 novembre. "Plusieurs dizaines de manifestants munis de mégaphones et de trompes se sont introduits dans notre immeuble et ont tenté d'entrer dans nos locaux. On a cru qu'ils allaient forcer la porte. Cela a duré plusieurs minutes" nous a expliqué l'un des journalistes de l'Est Républicain présents sur place au moment des faits.
Les manifestants se sont arrêtés sous les fenêtres du quotidien régional, situé en plein centre-ville. Les journalistes de L'Est Républicain sont régulièrement pris à partie lors des manifestations anti-pass sanitaire, selon leurs dires. Certains manifestants accusent le journal de propager de fausses informations au sujet de ce mouvement social qui dure depuis la mi-juillet.
"Celle-ci est restée pacifique et maîtrisée"
Ces derniers ont réussi à s'introduire dans l'immeuble dans des circonstances qui restent à définir. "Ils ont scandé des insultes et des menaces et ont affiché des messages sur les murs de la cage d'escalier" explique l'Est Républicain.
"Une trentaine de manifestants est entrée et est montée jusqu’aux bureaux fermés en scandant « collabos » avant de redescendre. Il est regrettable que les résidents aient subi le bruit de cette action mais celle-ci est restée pacifique et maîtrisée" ont quant à eux indiqué les participants à cette action.
Ils ont frappé contre la porte. On pense que c'était des coups d'épaule. La porte s'est ébranlée.
Un journaliste de l'Est Républicain
"Les contestataires sont repartis après avoir jeté à terre des reproductions d’articles de notre journal, déchirées et froissées, et avoir lancé des œufs dans les communs", explique le quotidien.
Plusieurs plaintes ont été déposées. L'Est Républicain a également porté plainte. Un habitant de l'immeuble s'est lui aussi rendu au commissariat dans l'heure qui a suivi cet événement. La préfecture du Territoire de Belfort a condamné ces initiatives et a indiqué vouloir saisir la justice.
⚠️M. Le Préfet dénonce avec fermeté les graves incidents survenus au cours de la manifestation des antivax de ce jour. pic.twitter.com/s2UFXH9GXw
— Préfet du Territoire de Belfort (@Prefet_90) November 6, 2021
"Ces pressions ne modifieront en rien notre ligne éditoriale" nous a indiqué l'Est Républicain. Les manifestants se sont ensuite rendus à la bibliothèque municipale.
La maire de Besançon condamne une intrusion à la médiathèque
À Besançon, environ 500 manifestants se sont introduits la médiathèque Pierre-Bayle vers 16h ce même jour. Anne Vignot, maire EELV de Besançon a condamné cette initiative et a qualifié ce débordement d'inacceptable.
Une centaine de manifestants anti-pass sanitaire a envahi ce jour vers 16h la mediathèque Pierre Bayle, invectivant certains agents.
— Anne Vignot (@Anne_Vignot) November 6, 2021
Je condamne cette occupation et souhaite apporter tout mon soutien aux agents et aux usagers présents.
Ce débordement est inacceptable.
"Mme la maire de Besançon s'indigne d'une déambulation revendicative et pacifique dans la médiathèque soumise à la présentation d'un pass sanitaire mais ne s'offusque en rien que des salariés, des soignants se retrouvent sans salaire ni traitement mis au ban de la société. Elle ne s'offusque pas non plus que des citoyens soient privés de culture, de moyens de transport, de loisir, d'activités sportives" lui a répondu Frederic Vuillaume, syndicaliste et l'un des leaders de ce mouvement et des gilets jaunes à Besançon, sur les réseaux sociaux.