"Parco", un vélo électrique léger et made in Belfort développé par un étudiant-entrepreneur de l'UTBM

Jean Mougenot, 24 ans, étudiant à l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard en Franche-Comté, a conçu et développé un vélo à assistance électrique de 14 kilos seulement. Une première série de 500 cycles sera lancée au mois de décembre, dans le Territoire de Belfort.

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"L'objectif, c'est de démocratiser le vélo. Les gens ont beaucoup à gagner avec des choses plus simples".

Le projet de Jean Mougenot a germé il y a deux ans, quand l'étudiant en mécanique réalisait son apprentissage chez PSA, le groupe automobile, à Paris. "J'ai vu la révolution du vélo, avec les grèves puis le covid, le nombre de VAE [vélo à assistance électrique] a explosé", nous raconte-t-il.

Le jeune homme, originaire des Vosges et étudiant à l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard, fait le constat qu'aucun des cycles commercialisés ne correspond à ses besoins. Trop lourds, trop puissants... Il s'intéresse alors à la fabrication des vélos, et se rend compte que plus personne n'en produit en France.

En mai 2021, il revient à l'UTBM et planche pendant plusieurs semaines sur son idée: un vélo "léger, simple", dont l'assistance n'est utilisée "que pour les coups durs".

C'est l'innovation par l'usage. Je voulais un vélo léger. L'assistance électrique n'est pas là pour compenser le poids du vélo.

Jean Mougenot, président de Parco Cycles

Plusieurs prototypes sont réalisés, avec des techniques différentes, jusqu'à ce que Jean Mougenot obtienne le résultat voulu, en privilégiant une fabrication locale.

Le cadre du vélo Parco est "vraiment belfortain", les manchons sont fondus à Offemont, l'assemblage réalisé à Auxelles-Bas, avec le groupe Citèle et FRB (Fonderie rapide belfortaine).

Alors bien sûr, beaucoup d'éléments viennent de l'étranger: les tubes sont italiens (Dédacciai), le moteur et les cellules de la batterie sont asiatiques. Jean Mougenot espère pouvoir relocaliser dans les prochains mois la fabrication de la fourche.

Une batterie "presque immortelle", de moins d'un kilo

Si le vélo est léger, c'est aussi le cas de la batterie, "qu'on peut prendre dans le sac". Elle s'aimante sur le cadre. "J'ai travaillé avec un doctorant pour augmenter la durée de vie, détaille Jean Mougenot. Une batterie classique supporte 500 cycles de charge et de décharge, là on va dépasser les 1500 cycles".

Le créateur assure qu'on pourra rouler 30 à 40 km en ville sans avoir besoin de recharger. Il a d'ailleurs monté le Ballon d'Alsace avec une seule batterie.

A l'issue d'un master entrepreneuriat, toujours à l'UTBM, le jeune homme a désormais le statut d'étudiant-entrepreneur. Il travaille au sein de Parco Cycles avec deux alternants, chargés notamment de la communication et du marketing.

La première série de 500 vélos sera lancée en fabrication en décembre 2022, pour une livraison au printemps 2023. Le prix: entre 1400 et 1600 euros.

Jean Mougenot sera présent à la Fête de la Science de Montbéliard tout le week-end, où il proposera d'essayer son vélo.

Renseignement et pré-vente sur le site de Parco Cycles.

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