Un couple du Territoire de Belfort a été condamné à plus de 12.500 euros d'amende pour maltraitance animale après la découverte, en juillet dernier, de dizaines d'animaux détenus dans des conditions insalubres à leur domicile.
Vingt chats morts, dont 14 chatons congelés, avaient été retrouvés par les gendarmes, aux côtés de 22 chats, sept chiens et quatre oiseaux, en vie, mais maltraités.
"Les animaux vivaient dans l'obscurité, au milieu d'ordures et de leurs propres excréments", avait expliqué Jessica Vonderscher, procureure de la République, ajoutant que plusieurs étaient malades ou blessés, sans soins adéquats.
Sur place, sur la commune de Chaux près de Belfort, les enquêteurs de la SPA avient trouvé une maison dans un état de salubrité indescriptible.
Même les humains allaient déféquer dans les escaliers. Le chef des gendarmes a accepté de venir à l’intérieur, mais les autres n'ont pas pu rentrer, c’était une infection. On a eu des hauts de cœur.
Xavier Garcia, responsable des enquêtes maltraitance de la SPA de Besançon
“À l’intérieur, c’était ignoble”, avait soufflé Jacky Chipaux, maire de la commune venus sur place le 16 juillet. Les gendarmes et la SPA de Belfort et de Besançon (Doubs) étaient intervenus suite à des signalements de mauvais traitements répétés
La propriétaire des animaux, âgée de 52 ans, et son compagnon, ont été reconnus coupables de mauvais traitements, détention illégale de cadavres d'animaux, et placement dans un environnement pouvant être cause de souffrance. Leur procès s'était déroulé le 24 octobre devant la tribunal correctionnel de Belfort.
Le parquet devrait faire appel du jugement
La propriétaire, domiciliée dans le village de Chaux, encourait jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Le tribunal correctionnel de Belfort s'est limité à des amendes, sans retenir les réquisitions du parquet, qui demandait une interdiction définitive de détenir des animaux, de la prison avec sursis et des obligations de soin et de travail.
Le parquet a indiqué son intention de faire appel. Déjà visée par une autre procédure pour des faits similaires en 2020 et 2021, la quinquagénaire, prostrée lors de l'audience le 24 octobre, a affirmé "aimer les animaux", tandis que son compagnon a déclaré que le comportement de sa compagne était "comme une maladie".
Les animaux rescapés de cette maison de l'horreur, avaient été pris en charge par la SPA de Pontarlier dans le Doubs.