Le Franc-comtois de 42 ans, installé près de Belfort, souffre de surdité. Sportif de haut niveau, il s'illutre en tennis de table, un sport où il connaît cette année une ascencion fulgurante.
Un coup de raquette précis, efficace : c'est ce qui a porté Christophe Panicali au sommet, dans la catégorie tennis de table. Lorsqu'on le rencontre à son domicile d'Offemont, près de Belfort, impossible d'imaginer que cet inspecteur des finances de 42 ans souffre d'un handicap, décelé à l'âge de 6 ans.
«Quand j'ai effectué mes premières dictées en CP, le professeur s'est rendu compte que mes copies étaient vierges. Mes parents ont été convoqués, et il s'est avéré que j'avais des problèmes d'audition assez importants», explique-t-il sans aucune difficulté d'élocution.
Une surdité qui n'empêche pas Christophe d'être un sportif de haut niveau. D'abord en football, et aujourd'hui en tennis de table. Il connaît cette année une ascencion fulgurante : «J'ai fini vice-champion de Franche-Comté en avril 2016. En mai 2016, j'ai participé au championnat de France handisport sourds. J'ai obtenu la médaille d'or. Le même weekend, j'ai participé au championnat de France vétérans handisport, tous handicaps confondus, et j'ai obtenu la médaille d'or en double.»
Pour arriver à un tel palmarès, Christophe s'entraîne dur : trois fois par semaine, il se rend au club de Danjoutin, à proximité de son domicile. Il y affronte des joueurs valides, souvent surpris par son niveau, comme Christophe Klinger : «Il est appliqué, bien posé, il fait très peu de fautes !»
Peu de clubs handisport en Franche-Comté
Ici, son titre de champion de France a galvanisé tout le monde. Le club va d'ailleurs créer une section handisport, pour répondre à un réel besoin : «Il y a un club sur Besançon qui est affilié à la fédération handisport. A ma connaissance, c'est le seul en Franche-Comté. On espère faire des émules, pour avoir d'autres clubs dans la région qui se lancent», commente David Libor, inscrit au club de Danjoutin.
Christophe rêve de participer aux championnats olympiques des sourds. Il sait qu'il peut compter sur le soutien de sa compagne Latifa, avec qui il s'est installé dans la région en 2003 : «Je suis sa première fan ! J'essaie de lui insuffler de la confiance en lui.»