La Commission européenne a comme prévu donné mardi "son feu vert" à l'acquisition par l'américain General Electric des actifs de production et de transport d'électricité du français Alstom, mais "sous réserve de certaines conditions".
"L'autorisation est subordonnée à la cession à l'italien Ansaldo d'actifs majeurs de l'activité +turbines à gaz de grande puissance+ d'Alstom", a précisé la Commission dans un communiqué. Ces turbines sont principalement utilisées dans les centrales électriques au gaz.
La commissaire chargée de la politique de concurrence, Margrethe Vestager, citée dans le communiqué, s'est dite "heureuse que cette opération puisse être autorisée, ce qui démontre que l'Europe est ouverte au monde de l'entreprise et qu'une technologie d'origine européenne peut prospérer et attirer des investissements étrangers".
Selon le communiqué, la Commission "craignait que l'opération n'ait pour effet d'évincer l'un des principaux concurrents de GE sur le marché mondial des turbines à gaz de grande puissance, marché sur lequel GE est le fabricant numéro un et Alstom le troisième ou quatrième acteur au niveau mondial".
"Une telle concentration aurait porté préjudice à l'innovation et fait grimper les prix sur le marché d'une technologie qui est essentielle pour lutter contre le changement climatique. Les engagements offerts par GE dissipent ces craintes", s'est félicitée la Commission.
Cette annonce n'est pas une surprise et avait largement filtré dans les médias ces derniers jours.