La disparition d'Alexia suscite l'émoi dans la petite ville haut-saônoise. A Gray et dans le quartier de la jeune femme, les habitants cachent difficilement leur émotion. L'incompréhension et la peur dominent. Témoignages.
► Dernière minute : Le Procureur de la République de Vesoul a annoncé que le cadavre découvert lundi 30 octobre en forêt de Velet (Haute-Saône) est bien celui de la joggeuse disparue samedi dernier.L'émotion est vive dans la ville de Gray (Haute-Saône) et le quartier où vit la famille d'Alexia, disparue depuis samedi 28 octobre. Les habitants sont sous le choc. Cette jeune femme sportive et souriante, qui a pratiqué la natation dans sa jeunesse et court régulièrement, est décrite comme "très sympa" et "ouverte" par ses connaissances.
Employée dans une banque à Besançon, elle est très appréciée de ses collègues, dont certains ont participé lundi à la battue."Elle avait des petits problèmes comme chacun d'entre nous, mais rien de particulier", selon le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic.
Découvrez le témoignage d'un voisin, ami de la famille d'Alexia :
Découvrez le témoignage du boucher de la commune de Gray, commerce fréquenté par la famille d'Alexia :
Les enquêteurs travaillent également sur les précieux témoignages et les rumeurs. L'une fait état d'un exhibitionniste au volant d'une fourgonnette blanche. "Il y a énormément de rumeurs publiques, comme c'est le cas dans ce genre de dossiers", a mis en garde le procureur. Les gendarmes ont vérifié le profil d'un jeune homme qui harcelait Alexia Daval au téléphone.
La scène de crime est "gelée"
Lundi 30 octobre à 15h, un corps calciné a été découvert à quelques kilomètres du lieu de la disparition d'Alexia sur la commune de Velet. Depuis une centaine de gendarmes passent cette zone au peigne fin. Les allées et venus des forces de l'ordre ne passent pas inaperçus dans le voisinage.
La scène de crime est "gelée" et les enquêteurs procèdent notamment à un ratissage pour retrouver d'éventuels indices. Trois drones de la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens sont par ailleurs déployés "pour permettre, vu du ciel, d'identifier des éléments qui seraient lointains et peu visibles pour un observateur au niveau du sol", a expliqué le commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Saône, Jean-Michel Blaudez. Les appareils, d'une capacité de 15 minutes de vol chacun, vont photographier et filmer la scène de crime, afin de repérer d'éventuelles "traces de roulage et de pneus sur les prairies", a-t-il précisé.
Alexia Daval a quitté son domicile samedi 28 octobre vers 9h pour aller courir. N'ayant pas vu revenir son épouse, partie sans son téléphone, son mari a prévenu vers midi les gendarmes de Haute-Saône.