35 ovins tués en Côte-d'Or, 28 dans l'Yonne... le loup fait à nouveau des ravages en Bourgogne

Plusieurs troupeaux ont été attaqués courant avril et en ce début du mois de mai dans l'Yonne, en Saône-et-Loire et en Côte d'Or. Plus de 60 brebis et agneaux ont été tués lors de ces incidents, attribués au loup.

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Deux élevages d'ovins ont été touchés, dans la nuit de samedi à dimanche et celle de dimanche à lundi, par des attaques attribuées au loup dans la commune de Morey, dans le département de Saône-et-Loire. Deux agneaux et une brebis ont été tués, une autre a été blessée.

Et ce ne sont pas les seuls. Sur le mois d'avril, plusieurs troupeaux dans le sud de l'Yonne, à Provency, Guilon Terre Plaine et Massangis ont aussi été attaqués. Au total, ce sont 28 ovins et une génisse qui ont été tués. C'est l'emplacement des morsures sur les ovins tués ou blessés qui a mis les éleveurs sur la piste du loup. Alors avec le retour des troupeaux dans les champs, les éleveurs sont inquiets.

Environ 35 animaux tués dans la Côte-d'Or en deux nuits

D'autres attaques ont aussi été signalées par le maire de Vianges, Pierre Poillot, en Côte-d'Or, sur trois élevages à Villiers-en-Morvan, à Savilly et Blanot samedi "avec environ 20 animaux ovins tués et un veau blessé" et dans la nuit de lundi à mardi "avec une quinzaine de morts." Le préfet, Franck Robine, a donc autorisé un tir et les louvetiers devaient être en poste la nuit dernière.

L'année dernière, 252 attaques ont été comptabilisées en Bourgogne-Franche-Comté, plaçant le loup dans le débat régional et notamment, les moyens de défense pour les éleveurs.

Le plan loup : une solution imminente aux attaques ? 

L'espèce fait son grand retour en France depuis les années 90 et est devenue une espèce strictement protégée en 1994. Depuis, l'animal qui vit en meute ne cesse de se multiplier sur le territoire. À l’époque, ils étaient une cinquantaine. Ils sont désormais plus de 1000, présents dans 55 départements français. Dans un communiqué, le maire de Vianges, Pierre Poillot, dénonce cette protection qui a "des conséquences très lourdes sur les élevages extensifs d'ovins et même de bovins en Bourgone France Compte". En France, le nombre de victimes s'élève à environ 12 000 animaux tués par an avec une augmentation depuis 2022.

En réponse, le gouvernement a lancé un Plan national loup 2024-2029. L'objectif : concilier la conservation de l’espèce avec le sauvetage du pastoralisme et de l’élevage. Dans les mesures engagées, un nouvel arrêt a acté la simplification des conditions de tir sur l’animal afin de protéger les troupeaux. C'est ce que réclamaient la FNSEA et notamment la chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté.

L'arrêt permet notamment l’usage des caméras d’observation nocturne, supprime l’obligation d’éclairage pour les louvetiers, et permet de passer à deux tireurs, voire trois (selon les circonstances locales), pour les tirs de défense simple.

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