En ce mois de juin, la communauté de communes de Puisaye-Forterre, dans l'Yonne, a déployé une soixantaine de banderoles dans de nombreuses communes du territoires, pour tenter de recruter des médecins et des dentistes. Une initiative contre les déserts médicaux.
Depuis plusieurs jours, de nombreuses banderoles occupent le paysage de la communauté de communes de Puisaye-Forterre (CCPF). Des pancartes pour recruter des médecins et des dentistes, car le territoire en manque cruellement.
Cette initiative vient de Patrick Buttner, vice-président de la CCPF en charge de la santé, mais ce n'est pas son idée. "J'ai lu dans une revue qu'un maire avait utilisé une banderole pour chercher un médecin pour sa commune (NDLR : comme à Précy-sous-Thil, en Côte-d'Or). Il a trouvé quelqu'un en un mois, alors je me suis dit pourquoi pas nous."
Et depuis le milieu du mois de juin, une soixantaine de panneaux a été installée. "On a repéré tous les points stratégiques du territoire. J'ai prévenu tous les maires de la communauté de communes de les installer à peu près le même jour. Cette opération concerne les plus grands et les plus petits villages."
Une action qui va peut-être déjà porter ses fruits car Patrick Buttner a déjà été contacté par une diététicienne nutritionniste quelque temps après.
"Quand-est ce que vous nous trouvez un médecin ?"
Une mesure qui semble désespérée, mais qui se justifie au regard des difficultés que rencontre le territoire a attiré des professionnels de la santé. "On a cinq médecins qui vont partir en retraite dans les deux prochaines années, et un cabinet de dentiste qui n'est pas occupé. Certains médecins travaillent encore alors qu'ils devraient être en retraite, mais il n'y a pas de remplaçant", confie-t-il.
Un désert médical, qui affecte ses habitants. Et ceux-ci le font savoir. "Je vais au marché et on me demande : "quand est-ce que vous allez nous trouver un médecin ? Je n'arrive pas à avoir de rendez-vous." J'entends ça de manière récurrente."
La CCPF prêt à aider au logement et à l'emploi du conjoint
Et si les banderoles semblent être une bonne idée pour un premier contact, il faut tout de même pouvoir les attirer pour venir s'installer. Mais Patrick Buttner y a déjà pensé. "On va les aider pour le logement, pour trouver du mobilier de bureau."
"On va aider le ou la conjointe à trouver un travail ici, et inscrire les enfants dans une école. Avec l'ARS, on s'est mis d'accord pour accélérer les démarches administratives." L'opération a coûté environ 2 000 euros pour la création et l'installation de ces banderoles.