Ce mercredi 2 novembre, la clinique du Petit Pien à Monéteau (Yonne) a accueilli son premier patient depuis sa fermeture pour manquements. Trois mois après la sanction de l'ARS, le personnel soignant se dit prêt à reprendre une activité dans des conditions normales.
C’est le premier patient qu’accueille la clinique du Petit Pien depuis plus de 100 jours. Ce mercredi 2 novembre, à 11h30, le centre de santé de Monéteau (Yonne) a repris son activité après avoir été fermé pour manquements par l’Agence régionale de santé (ARS).
Un jour forcément spécial pour les personnels soignants. Au total, une vingtaine de professionnels de santé ont été recrutés pour permettre une reprise dans de bonnes conditions et rassurer l’ARS. Olivia Patterson travaille dans la clinique du Petit Pien depuis janvier 2021. Agente de proximité, elle espère un changement réel.
8 patients cette semaine, pour une reprise progressive
"On attend de voir ce que ça donne car pour le moment, c’est sur le papier. On est impatient de voir s’il y a encore des choses à améliorer ou non. On a vécu des choses qui n’étaient pas simples dans l’ancienne organisation. On a eu cet épisode malheureux qui nous a permis de rebondir. On espère que ça va être plus confortables", explique-t-elle.
Ce mercredi, un deuxième patient a fait son arrivée dans l’établissement. La prise en charge des hospitalisés sera progressive. Au total, ils seront 8 à réintégrer la clinique cette semaine. Celle-ci pourra accueillir jusqu’à 90 personnes.
"On va voir tout type de patients. Des patients qui sont déjà venus et d’autres pour lesquels ce sera le premier séjour", détaille Karl Lorido, responsable des soins. Pour lui, les anciens patients n’ont pas eu de doute au moment de faire le choix d’une hospitalisation à la clinique du Petit Pien.
"On a eu de nombreuses sollicitations par téléphone pendant la fermeture de la part de familles et de patients qui avaient hâte qu’on rouvre", assure le responsable des soins. Pour rappel, l’établissement avait fermé à la suite d’un contrôle de l’ARS qui avait mis en évidence des manques en terme de qualité et de sécurité des soins.
Pas de reprise pour les hospitalisations de jour
Etaient notamment pointés : "une instabilité du personnel, une absence de prévention contre la maltraitance, une absence de traitement, d'analyse et de signalement des événements indésirables graves, une inadéquation entre les besoins de prise en charge des patients et le nombre de personnel en poste, des imprécisions concernant l'organisation des soins de rééducation ou les formations nécessaires pour l'ensemble de l'équipe pluridisciplinaire".
On a formé notre personnel. La finalité de tout ça, c’est apporter des réponses fermes à l’ARS
Frédéric Wolf, directeur du Petit Pien
Si elle rouvre, la clinique ne retrouve pas totalement l’intégralité de son activité. Ainsi, les hospitalisations de jour ne sont pas permises car les locaux ne sont pas encore conformes. Afin de lever les derniers doutes, le nouveau directeur, Frédéric Wolf dit travailler sur un projet d’agrandissement.
120 mètres carré permettant de créer 10 places de jour, une salle de repos et une chambre d’urgence. "On a travaillé pour répondre aux injonctions de l’ARS. On a encore quelques éléments complémentaires à leur apporter afin de pouvoir rouvrir cette section", détaille-t-il.
Mais avant le lancement des travaux pour la création de cet espace de jour, la direction explique discuter avec l’ARS pour mettre en place des solutions alternatives.