Le Secours populaire de l'Avallonais sera bientôt privé de son grand local de stockage. Il n'a aucune solution de repli pour le moment.
Dans quelques jours, Philippe Denis devra rendre les clés du grand bâtiment qui abrite le Secours populaire de l'Avallonais, dont il est le président. "Ça fait 10 jours qu'on est là, à vider toutes les étagères et les bibelots, les livres, la vaisselle, les couverts, l'électroménager..." liste-t-il. Le propriétaire, qui louait à l'association, va vendre le local et le Secours populaire se retrouve à la porte.
Aucune solution de relogement
Outre ce bâtiment, le Secours populaire dispose de deux petits locaux dans le quartier populaire de la Morlande : l'épicerie solidaire et la vesti-boutique, mais ces deux lieux sont trop exigus pour accueillir correctement les bénéficiaires. Ils ne font que 30 m² chacun. Idéalement, le président du Secours populaire voudrait trouver un seul et même lieu qui regroupe tous ces services, "pour que les gens puissent aussi attendre un peu à l'abri, parce qu'actuellement, ils attendent dehors qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige".
"Il faut qu'on retrouve des locaux adaptés qui permettraient de recevoir du public, avec un petit coin canapé où les gens viennent discuter, boire le café quand ils en ont envie, discuter de tout ce qui leur arrive."
Philippe Denis
"Il nous faudrait un local style école, parce qu'il y a tout ce qu'il faut : un préau, un sous-sol, des bureaux... Mais pour l'instant, la mairie ne peut pas ou ne veut pas nous allouer de locaux adaptés", déplore le président du Secours populaire.
"Même pour la mairie, on ne trouve pas de locaux"
Aucune mauvaise volonté de la part de la mairie, assure cependant cette dernière. "On est bien conscient de leurs problèmes de stockage, mais nous aussi, nous sommes à la recherche de locaux et même pour nous, on ne trouve rien", assure Gérard Guyard, adjoint en charge des infrastructures à la mairie d'Avallon.
"On a fait un point complet de leurs besoins, on a pris en compte certains bâtiments qui seraient libres mais dont on ne connaît pas les propriétaires, mais nous allons les rechercher", promet l'adjoint. La mairie pense aussi à des bâtiments vacants près de la gare et va se rapprocher de la SNCF. "Mais pour l'instant, on a pas de solution viable pour le Secours populaire."
L'association plaidera sa cause début mars auprès des élus de la communauté de communes. Jusqu'à présent, les 20 bénévoles du Secours populaire de l'Avallonais reçoivent 200 bénéficiaires chaque semaine. Ces derniers paient entre 1 et 1,60 euro pour se fournir en colis alimentaires et produits d'hygiène. Le Secours populaire fournit aussi des meubles, des bibelots, de l'électroménager, à ceux qui en ont besoin.