La mairie ferme le studio d'enregistrement municipal : des musiciens "inquiets pour la culture" veulent défendre le lieu

Ce samedi 28 septembre, près de 150 personnes se sont rassemblées à l'espace culturel Saint-Savinien de Sens (Yonne). Des artistes, des techniciens, des proches et des férus de culture sont venus témoigner leur soutien au "Garage", studio d'enregistrement municipal dont l'avenir est incertain.

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Ce qui était un studio d'enregistrement et de répétition municipal n'est plus qu'une salle de répétition. Le "Garage" est orphelin de son technicien son, Théo, qui a vu son poste supprimé. Une décision qui inquiète les amateurs de culture et les artistes quant à l'avenir de ce lieu emblématique, situé à l'espace culturel Saint-Savinien de Sens (Yonne).

Un emploi supprimé et l'inquiétude grimpe

Après la suppression de son poste, Théo, le chanteur du groupe Johnny Mafia, échange des mails et a plusieurs rendez-vous avec la municipalité. Celle-ci lui propose un nouveau poste : régisseur dans une salle de spectacle. Le problème, c'est que ce nouvel emploi ne lui permet pas de se rendre disponible pour les concerts de son groupe et surtout, son départ du Garage signifie la fin de la partie enregistrement du studio.

Théo a donc décliné et s'est depuis mis en disponibilité. Soumis à un droit de réserve, il n'a pas pu répondre à nos sollicitations. Contactée également, la mairie de Sens n'a pas pu apporter de réponse avant la publication de cet article.

Un rassemblement de 150 personnes

Samedi 28 septembre à 14 h, 150 personnes se sont donc réunies à l'espace culturel Saint-Savinien. Des artistes, mais aussi des amateurs de culture étaient présents. Rassemblés devant le studio du "Garage", ils ont posé la première pierre de leur action qu'ils jugent "vouée à continuer".

Car pour beaucoup d'entre eux, ce lieu symbolise le début de leur aventure. Créé il y a 14 ans, le studio d'enregistrement et de répétition a permis à de nombreux groupes et artistes de se lancer. Johnny Mafia, par exemple s'est formé à la même époque. Pour William, le bassiste du groupe, le "Garage" a une place particulière : "On a quasiment toujours répété là-bas. C'est un endroit où il y a du bon matériel et c'est surtout le seul endroit du coin qui a des prix abordables, justement parce que c'est un équipement municipal. Ce lieu a permis à beaucoup de gens de rentrer dans l'univers de la musique."

On nous dit que ça coûte cher, mais je ne pense pas que la première piste pour des économies ce soit de pilonner un lieu culturel comme ça.

William

bassiste de Johnny Mafia

Des jeunes qui venaient enregistrer leur premier morceau de rap côtoyaient des vieux briscards qui travaillaient sur leur dernier album. "C'est un lieu de rencontre et de mixité en plus d'être un super outil", assure William. "C'est assez dommage que ça évolue comme ça. On est inquiets, parce que ça commence avec le côté enregistrement et peut-être que bientôt ce sera le reste. On veut défendre ce lieu et si possible rétablir le studio d'enregistrement, même si pour le moment ça nous paraît très compliqué tant la mairie ne va pas dans ce sens depuis des mois, voire des années."

Après cette première mobilisation, reste à déterminer comment le mouvement va évoluer, mais tous veulent continuer jusqu'à ce que l'avenir du studio soit plus rassurant.

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