A Dijon, un amphithéâtre du bâtiment droit-lettres était bloqué depuis un mois par des opposants au projet de réforme du code du travail. Les locaux ont été évacués par les forces de l’ordre lundi 11 avril 2016.


Les étudiants avaient commencé à occuper l’amphi Mathiez dans le prolongement de la manifestation du 8 mars contre l'avant-projet de loi sur le travail. Récemment encore, ils ont participé au rassemblement "Nuit debout" qui a eu lieu à Dijon samedi 9 avril.

L’université de Bourgogne indique qu'elle "fera établir ce jour un constat par huissier de justice des dégradations issues de cette occupation. Sur cette base, l’établissement procédera à un dépôt de plainte, dans la continuité de la main courante déposée dès le début de l’occupation illégale. Le droit de manifestation ne doit pas être confondu avec un droit à dégradation", indique l'université.

Le président de l’université "félicite l’ensemble des personnels pour la gestion rigoureuse de la situation. Grâce à eux, l’uB a maintenu l’ensemble des cours (jusqu’à 200 cours délocalisés les jours de manifestations), la tenue des examens dans de bonnes conditions, ainsi que la sécurité des biens et des personnes pour les 8 000 usagers et personnels du bâtiment Droit-Lettres".

Par ailleurs, le président Alain Bonnin "remercie également les étudiant-e-s pour leur calme et leur compréhension. Depuis le début du mouvement, en liaison avec la préfète et les autorités, le président a fait de la sécurité des biens et des personnes, ainsi que la poursuite de la mission universitaire, les axes prioritaires de la gestion de la situation liée au mouvement national de grève contre le projet de loi sur le travail"



Quelle est la stratégie des occupants de l'amphithéâtre Mathiez ?

"Dimanche soir, nous avons collectivement pris la décision de barricader autant que possible notre lieu de lutte dans le but de le défendre et d’y revenir dès que possible. Nous avons ensuite décidé de partir afin d’éviter de subir l’acharnement policier. Notre départ n’avait donc rien d’une désertion mais tout d’une stratégie", expliquent les occupants de l'amphithéâtre.

"Notre stratégie a payé : aucune arrestation n’est à déplorer et les forces répressives ont été ridiculisées. Loin de mettre à mal notre mouvement, cette misérable tentative d’intimidation nous galvanise. Désormais, nous serons partout. La riposte se prépare, elle sera fulgurante. Nous retournerons occuper l’amphithéâtre Mathiez à la première occasion", concluent les militants.

Une dizaine de personnes s’étaient installées dans un amphithéâtre de l'université de Bourgogne depuis le 9 mars pour protester contre le projet de réforme du code du travail. Les occupants ont quitté les lieux avant l'arrivée de la police lundi 11 avril 2016. Le président de l'université dénonce d'importants dégâts et va déposer plainte. Intervenants : -Alain Bonnin, président de l'université de Bourgogne -Un des occupants de l'amphithéâtre "Mathiez" -Axel Sibert, responsable du syndicat UNI (Union nationale inter-universitaire)

Reportage : François Latour et Damien Rabeisen / Montage : Carlos Zappalá / Intervenants :
  • Alain Bonnin, président de l'université de Bourgogne
  • Un des occupants de l'amphithéâtre "Mathiez"
  • Axel Sibert, responsable du syndicat UNI (Union nationale inter-universitaire)



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