La France doit "faire les vérifications nécessaires avant d'accepter des réfugiés" sur son sol, a déclaré le président de la République lors d'un rassemblement de l’Association des maires de France mercredi 18 novembre 2015.
Le président de la République s'exprimait lors d’une réunion organisée par l’Association des maires de France au palais des congrès à Paris mercredi 18 novembre 2015. Une intervention qui a eu lieu alors que le matin même une vaste opération antiterroriste avait été menée à Saint-Denis, en Région parisienne, à la suite des attaques meurtrières commises par plusieurs jihadistes à Paris vendredi 13 novembre.
"Nous sommes dans la guerre", a dit François Hollande aux maires de France.
La France, "elle est au côté des pays où se trouvent les réfugiés - et notamment je pense à la Turquie, à la Jordanie, au Liban -, elle doit aussi vérifier avant que des personnes rentrent sur le territoire européen, et a fortiori viennent sur le territoire français, qu'il n'y a aucun risque pour notre pays", a déclaré le chef de l'Etat devant les maires réunis au Palais des Congrès à Paris.
"Nous aurons donc à faire les vérifications nécessaires avant d'accepter des réfugiés sur notre sol. C'est ce que nous avons fait et c'est ce que nous continuerons à faire", a-t-il ajouté.
"De la même manière, la réforme portant sur le droit d'asile permet de refuser ou de retirer la qualité de réfugié à toute personne dont la présence en France constituerait une menace", a poursuivi François Hollande. "C'est ainsi que nous assurerons la sécurité des Français avec un contrôle renforcé des frontières, tout en restant fidèles à nos valeurs".
La #Marseillaise en clôture du rassemblement des maires de France. pic.twitter.com/SJErvdtLJ0
— AMF (@l_amf) 18 Novembre 2015
Quel soutien pour les communes qui ont créé" des places d'hébergement pour les réfugiés ?
François Hollande a aussi assuré que "le gouvernement mettra en place un dispositif de soutien aux communes qui ont créé" des places d'hébergement pour les réfugiés.Plusieurs villes de Bourgogne ont proposé d'accueillir des demandeurs d'asile. Par ailleurs, les conseils régionaux de Bourgogne et de Franche-Comté ont voté le versement de 1 000 euros par place d'hébergement créée pour faire face à l’afflux de réfugiés qui demandent l’asile.
Rappelons que François Hollande avait déclaré au mois de septembre que la France était prête à accueillir 24 000 réfugiés supplémentaires sur deux ans dans le cadre d'un processus européen qui doit encore être entériné.
Lors de son discours devant les maires de France, le président de la République a aussi annoncé que le gouvernement allait "aider" à "mieux protéger" les citoyens et les policiers municipaux en "finançant leurs équipements" et "en apportant aux maires qui le souhaitent les armes qui seront prélevées sur les stocks de la police nationale".