Le recours contre la suppression du menu sans porc dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône a été rejeté jeudi par le tribunal administratif de Dijon, a annoncé le maire Les Républicains Gilles Platret.
Un rejet sur la forme
Le recours contre la suppression du menu sans porc dans les cantines de Chalon-sur-Saône a été rejeté jeudi par le tribunal administratif de Dijon, a annoncé le maire Les Républicains Gilles Platret.Le tribunal administratif de Dijon s'est prononcé sur la forme du recours en référé-suspension, introduit par la Ligue de défense judiciaire des musulmans, présidée par le controversé avocat Karim Achoui, connu pour avoir défendu plusieurs figures du grand banditisme.
Dans sa décision, le tribunal a considéré que, dans la mesure où aucun repas contenant du porc ne sera servi avant le 15 octobre, "l'accès aux services de restauration scolaire de l'ensemble des usagers, y compris les enfants de confession musulmane, ne paraît pas compromis".
La condition d'urgence, qui justifie la procédure en référé, "n'apparaît dès lors pas remplie", ajoute-t-il.
Le maire de Chalon y voit une victoire pour la laïcité
Saisi en référé par la Ligue de défense judiciaire des musulmans, présidée par Karim Achoui, le tribunal "vient de rejeter le recours dirigé contre la fin des menus de substitution à Chalon. Première victoire pour la laïcité !", a écrit M. Platret sur son compte Twitter.Le maire de Chalon, Gilles Platret (LR) a publié sur le réseau social aux 140 signes :
Le Trib. adminis. vient de rejeter le recours dirigé contre la fin des menus de substitution à Chalon. Première victoire pour la #laïcité !
— Gilles PLATRET (@gillesplatret) 13 Août 2015
Néanmoins, la décision du maire doit être soumise au Conseil Municipal de la ville, qui étudiera cette question en Septembre.
L'annonce mi-mars par M. Platret de supprimer dès la rentrée de septembre le menu de substitution au porc dans les cantines de la ville, où la pratique était en vigueur depuis 1984, avait déclenché une vive polémique y compris dans son propre camp.
L'association de Me Achoui, qui estimait qu'il s'agissait d'une atteinte du "droit au respect de la liberté de culte et de conscience" des enfants, avait engagé un recours afin d'obtenir la suppression de la décision du maire de Chalon.
La Ligue de défense judiciaire des musulmans avait simultanément engagé une procédure sur le fond qui ne devrait pas être plaidée avant plusieurs mois.
Le reportage de Mathieu Morel
Intervenants :
- Maître Philippe Petit, avocat de la ville de Chalon-sur-Saône
- Me Karim Achoui, Avocat de la Ligue de Défense Judiciaire des Musulmans
L'interview de Gilles Platret, par Lise Riger