Création d'un Center Parcs en Saône-et-Loire : pourquoi faut-il poursuivre le débat ?

Le groupe Pierre et Vacances veut créer un village de vacances Center Parcs au Rousset, en Saône-et-Loire. Mais, la commission nationale du débat public (CNDP) pointe un manque de dialogue entre partisans et opposants et demande que la concertation se poursuive.


Quel bilan peut-on tirer du débat public ?

Le débat public sur la création d'un Center Parcs sur la commune du Rousset  s’est ouvert lundi 20 avril 2015. Jusqu’au 4 septembre, chacun a pu s'informer et s'exprimer sur ce projet porté par Pierre et Vacances Développement. Au total, 1647 personnes ont participé aux sept ateliers thématiques et quatre réunions publiques ont organisées. Le débat a également été très nourri sur le site internet. Un bilan global a été présenté lors d'une conférence de presse organisée mardi 3 novembre 2015.

Le groupe Pierre et Vacances veut implanter un Center Parcs au Rousset, en Saône-et-Loire. Ce projet a généré de nombreuses discussions lors de réunions publiques et sur internet... Un bilan du débat public vient d’être présenté. -Reportage : Fanny Borius et Gabriel Talon -Montage : Luis André -Intervenants : .Pierre-Yves Lautissier, Association PAT 71 (Un Parc pour l'Avenir de notre Territoire) .Jacquy Lièvre, Collectif Le Geai du Rousset .Claude Brévan, présidente de la Commission particulière du débat public
Reportage : Fanny Borius et Gabriel Talon / Montage : Luis André / Intervenants :
  • Pierre-Yves Lautissier, Association PAT 71 (Un Parc pour l'Avenir de notre Territoire)
  • Jacquy Lièvre, Collectif Le Geai du Rousset
  • Claude Brévan, présidente de la Commission particulière du débat public

"La commission n'émet pas d'avis, mais nous faisons le souhait que la concertation se poursuive de manière approfondie et soit conduite sous l'égide d'un garant", a déclaré Claude Brevan, la présidente de la commission particulière du débat public. Celle-ci a déploré un manque de "dialogue" entre partisans et opposants. La présidente de la commission particulière du débat public a aussi relevé que l'aspect financier" a été un "sujet majeur de division", car le projet repose sur une société d'économie mixte où interviennent le conseil départemental de Saône-et-Loire et le conseil régional de Bourgogne.



Que promet le groupe Pierre et Vacances ?

Le directeur général adjoint de Pierre et Vacances, Jean-Michel Klotz, était aussi présent. Il a annoncé la "mise en place d'un comité de suivi économique" et d'un "comité de suivi environnemental" pour le projet du Rousset. Le groupe promoteur du Center Parcs avait volontairement saisi la commission nationale du débat public fin 2014, pour ses deux projets de villages de vacances en Bourgogne/Franche-Comté : l'un au Rousset et un autre à Poligny, dans le Jura.

Au Rousset, l'entreprise prévoit de construire 400 cottages sur un terrain de 86 hectares. Le projet comprend un espace aquatique couvert chauffé à 29°C toute l'année. Le coeur du domaine est un espace sans voiture et les parkings sont situés à proximité du site. Entre 250 et 500 emplois seraient générés pendant la construction du parc. L’exploitation du village de vacances créerait environ 300 emplois directs, dont 85% en CDI et 60% à temps plein, selon Pierre et Vacances.
L’investissement total (hébergements et équipements) est estimé à 170 millions d’euros hors taxes. Il faut ajouter à cette somme 9,9 millions d’euros hors taxes au titre des réseaux extérieurs.

Jean-Michel Klotz a détaillé plusieurs "engagements majeurs" pris par Pierre et Vacances. Il a évoqué notamment "la recomposition du projet pour éviter d'impacter les zones humides"; "la facilitation de l'intervention des entreprises régionales" pour la construction du site; ainsi que la mise en place d'un "cahier des charges très contraignant" pour le prestataire de restauration afin d'acheter des produits régionaux. Les émissions de gaz à effet de serre des Center Parcs sont "extrêmement limitées", a-t-il assuré.


Que va-t-il se passer maintenant ?

L'une des opposantes au projet, Corinne Lièvre, administratrice de l'association Accueil paysan Bourgogne, a pour sa part dénoncé un "modèle touristique d'arrière-garde" à l’heure du réchauffement climatique.

A l'issue du débat public, Pierre et Vacances dispose de trois mois pour dire s'il poursuit ou non son projet en Saône-et-Loire.
Rappelons que le groupe est confronté à une vive opposition pour un autre projet situé à Roybon, en Isère.
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