Catherine N’Diaye a été investie par le Parti Socialiste pour les législatives de 2017 en Saône-et-Loire. Elle va démarrer sa campagne, même si le député sortant Thomas Thévenoud demande l’organisation d’une primaire.
Le député non inscrit Thomas Thévenoud est candidat à sa propre succession dans la 1re circonscription de Saône-et-Loire, qui s’étend sur Mâcon et Cluny. Mais, c’est Catherine N'diaye qui a été investie par le Parti Socialiste.L’éphémère Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur (qui avait dû démissionner faute d’avoir payé ses impôts) demande donc qu’une primaire soit organisée pour départager les deux candidats.
Mais, Catherine N'diaye rappelle qu’elle est une "candidate légitime".
Qu'adviendra-t-il de la candidature de Thomas Thévenoud ?
"Je vais démarrer ma campagne. Je convaincrai nos concitoyens qu'il faut voter pour la gauche et pour moi, et je pense qu'il est prématuré aujourd'hui d'organiser une primaire locale, qui n'existe dans aucune autre circonscription", déclare Catherine N’Diaye, avocate au barreau de Mâcon."On ne sait pas ce qu'il adviendra de la candidature de Thomas Thévenoud. S'il devait être déclaré inéligible après le procès du 19 avril 2017, une telle proposition n'a pas de sens.
C'est au contraire, la réflexion inverse que devrait avoir Thomas Thévenoud. À savoir, se mettre derrière ma candidature, demander à ses soutiens de me soutenir, pour que nous ayons toutes les chances, sans épée de Damoclès au-dessus de la tête, de porter aux plus hauts nos idées, nos projets et battre le candidat de droite", précise Catherine N’Diaye.
Où est passée la solidarité féminine ?
La candidate investie par le Parti socialiste dans la 1re circonscription de Saône-et-Loire s'interroge "sur la solidarité féminine et l'absence de soutien de mes paires, qui auraient dû, au contraire, se réjouir qu'une circonscription soit réservée à une femme. Ce sont elles qui font preuve de condescendance et de mépris à mon égard, et à l'égard des combats féministes depuis que les femmes ont obtenu le droit de vote.En l'occurrence, le Parti Socialiste n'a pas fait preuve de machisme, puisqu'il nous met sur le même pied d'égalité qu'un homme dans la bataille à venir dans une circonscription difficile. Dans le cas contraire, elles auraient crié au favoritisme", dit Catherine N’Diaye.