Les fêtes maritimes de Brest se sont déroulées du 12 au 17 juillet 2024, accueillant près d'un millier de bateaux. Un événement qui accuse un déficit de près de 800.000 euros. Quelles sont les raisons de ce trou dans la caisse ? Régis Lerat, directeur des fêtes maritimes, nous les explique.
Huit ans que les Brestois et les amoureux du patrimoine maritime attendaient ces fêtes maritimes, annulées en 2020, pour cause de crise sanitaire. Du 12 au 17 juillet, la cité du Ponant a accueilli près d'un millier de bateaux venus des quatre coins du monde. Un événement avec un budget de 11 millions d'euros au total, mais qui accuse cette fois un déficit de près de 800 000 euros.
Les raisons du déficit
Régis Lerat, directeur des fêtes maritimes, nous explique les raisons du déficit de l'édition 2024.
La météo serait en partie en cause dans cette désaffection du public. Car même s'il n'a pas fait trop mauvais du 12 au 17 juillet dernier, les prévisions avaient été très sombres. Et beaucoup de gens ont renoncé à se déplacer, d'autant que 60% de la billetterie se fait sur place. Résultat : 500 000 visiteurs contre 622 000 en 2016.
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La 2ᵉ explication réside dans un gonflement des frais de sécurité en raison des Jeux Olympiques, qui ont mobilisé de leurs côtés beaucoup des forces de l'ordre, avec un niveau maximum pour Vigipirate. Les Fêtes maritimes ont donc dû payer 800 000 € supplémentaires pour la sécurité. C'est-à-dire que la facture d'un million et demi d'euros, consacrée à la sécurité pour cette édition, a plus que doublé par rapport à 2016. C'était 700 000 € cette année-là.
Enfin, en 2024, le 14 juillet tombait un dimanche, alors qu’en 2016, c'était un jeudi, beaucoup plus favorable à un long week-end sur les ponts des bateaux.
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Une ardoise effacée par les collectivités
La ville de Brest et Brest Métropole vont chacune allouer une subvention complémentaire de 400 000 € à l'organisation des fêtes maritimes.
Il ne s'agit donc pas réellement d'un "trou dans la caisse". En réalité, le budget prévisionnel des fêtes 2024 avait été estimé à un million d’euros de moins que pour la dernière édition en 2016.
Régis Lerat précise encore que ces subventions complémentaires ne seront pas forcément entièrement utilisées, car il reste des comptes à finaliser d’ici au mois de décembre. Il estime ainsi que 600 000 € pourraient suffire.
Des fêtes maritimes tous les trois ans plutôt que tous les quatre ans ?
L'idée est en effet étudiée sérieusement d'organiser ces fêtes tous les trois ans et non plus tous les quatre ans. Cap donc sur 2027 maintenant, et précisément du 9 au 14 juillet. Ce sont les dates qui se profilent pour la prochaine édition.
Des dates qui ne sont pas choisies au hasard, c'est deux semaines après l’Armada de Rouen pour aider de gros navires, dont certains traversent l’Atlantique, à amortir leurs frais.
Brest aimerait ainsi mutualiser des investissements avec d’autres événements maritimes.
Alors organiser une édition en 2027, n'est pas encore confirmé, la réflexion est en cours pour cette piste, car il reste à mesurer les éventuels effets sur les fêtes de Douarnenez ou d’autres festivals qui se calent aussi sur le rythme des fêtes de Brest.
(Avec Éric Pinault)
