"Je ne veux pas être le fossoyeur de Brest en ayant la folie des grandeurs." En Ligue des champions cette saison, le Stade brestois prudent

Surprise du dernier championnat, avec une troisième place et une qualification en Ligue des champions en prime, Le Stade brestois aborde avec "humilité" une saison 2024/2025 où il ne veut surtout pas se voir trop beau.

Ceux qui s'imaginaient un Stade Brestois repartir à l'assaut des sommets de la Ligue 1 le couteau entre les dents en seront pour leurs frais.
"On est toujours dans l'humilité qui est la nôtre. Je dirais que l'objectif est de faire une bonne année sportive", avait calmement posé le président Denis Le Saint, début juillet, au moment de la reprise du club.
La manne financière liée à la C1 est évidemment bienvenue pour un club qui continue à compter chaque sou.

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Mais le feuilleton sur les négociations des droits télé et son épilogue peu satisfaisant a vite rappelé aux Ty Zef, si même, il en était besoin, à quel point un équilibre financier à long terme est fragile.
Encore sur leur nuage de la saison dernière, les supporters finistériens seront sans doute un peu déçus de voir que les Bretons n'ont aucune intention de revoir leur train de vie à la hausse.

Tu peux te retrouver, la saison d'après, à jouer le maintien avec beaucoup moins de moyens, car tu n'auras plus les revenus de la Ligue des champions.

Eric Roy

Entraîneur du Stade brestois

"Le club ne veut pas se mettre dans la difficulté, car tu peux te retrouver, la saison d'après, à jouer le maintien avec beaucoup moins de moyens, car tu n'auras plus les revenus de la Ligue des champions (...) Je ne veux pas être le fossoyeur de Brest en ayant la folie des grandeurs", avait ainsi plaidé l'entraîneur Eric Roy, dans un entretien à L'Équipe, paru samedi.

Presque à jeu égal avec la Juventus et Newscastle


Cet été pourtant, Brest a tout de même profité de son surcroît de notoriété pour se frotter à des adversaires plus prestigieux lors de sa préparation.
Après une courte défaite, lors d'un match où ils ont été assez largement dominés, contre Naples (1-0), ils ont fait jeu égal sur presque tout le match avec la Juventus (2-2) et Newcastle (0-1).
Avec un recrutement pour le moment limité à un renfort défensif, Abdoulaye N'Diaye, et un offensif avec Ludovic Ajorque, qui ne compensent pas les départs, Brest a affiché un visage très similaire à l'année passée.
Et encore, il lui manquait Pierre Lees-Melou, qui s'était fracturé le péroné en toute fin de saison dernière, et Bradley Locko, médaillé d'argent avec les Bleus aux JO, deux joueurs qui figuraient dans le onze-type de la Ligue 1 la saison passée.

Plus attendu et plus prévisible

Si cela lui a permis de miser davantage sur les automatismes acquis que sur le talent pur de ses joueurs face aux grosses cylindrées étrangères en rodage, ce statu quo dans l'effectif va certainement pénaliser Brest dans les joutes domestiques où il sera à la fois plus attendu et probablement plus prévisible que l'an passé.

"Sur les premiers matches (de la saison), ça va être plus compliqué"

Eric Roy

Entraîneur du Stade brestois


Avec moins de trois semaines pour étoffer son groupe, Roy a assuré être "confiant pour avoir un effectif cohérent" à la clôture du mercato.  
"Après, sur les premiers matches (de la saison), ça va être plus compliqué", avait-il cependant aussi admis après le match à Newcastle, samedi.
Avec la réception de Marseille et des déplacements à Lens et au Paris SG lors des quatre premières journées, avant le début de la C1, il faudra pourtant être performant dès l'entame de la saison si les Ty Zef ne veulent pas redescendre de leur nuage trop rapidement.

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