Ligue des champions. Avec un choc contre le Bayer Leverkusen, Brest entre dans la cour des "très grands"

Bien lancée dans la première Ligue des champions de son histoire, Brest va devoir franchir un nouveau palier en recevant le Bayer Leverkusen qui a aussi réalisé un sans-faute jusqu'ici, pour un improbable duel au sommet ce mercredi 23 octobre à Guingamp.

Respectivement 2ᵉ et 4ᵉ de la première phase de la C1, le Stade Brestois et le Bayer Leverkusen font partie des sept équipes qui ont pris six points sur six. Le vainqueur fera un énorme pas vers une qualification pour les playoffs d'accession aux huitièmes de finale.

Pour autant, passé ce simple constat mathématique, l'affiche reste assez déséquilibrée, malgré l'avantage du terrain pour l'équipe française (le match se jouera au Stade du Roudourou, à Guingamp).

En battant les deux clubs autrichiens de Sturm Graz (2-1) et du RB Salzbourg (4-0), Brest a réalisé deux petits exploits qui lui donnent le droit de rêver.
Mais l'opposition sera tout autre face à Leverkusen, équipe du chapeau 2 au tirage au sort quand Brest figurait dans le chapeau 4, et qui est allée atomiser le Feyenoord (4-0) chez lui avant de dominer l'AC Milan (1-0).

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Eric Roy contraint à un turn-over drastique

"Il va falloir qu'on continue à progresser parce que les prochains adversaires seront de qualité encore supérieure", avait d'ailleurs averti samedi l'entraîneur Eric Roy, après un nul frustrant contre Rennes (1-1) en championnat où Brest peine quelque peu.

Les deux points qu'ils ont laissés filer contre Rennes laissent les Brestois à une onzième place pas totalement rassurante en championnat, avant un déplacement à Reims (6e) le week-end prochain.

Il va falloir qu'on continue à progresser parce que les prochains adversaires seront de qualité encore supérieure.

Eric Roy,

entraîneur du stade brestois

Reste à savoir comment leur coach, adepte d'une rotation parfois drastique d'un match à l'autre, abordera cette rencontre.

Il n'est ainsi pas certain que Pierre Lees-Melou, qui revient tout juste de blessure, soit aligné d'entrée, alors que d'autres joueurs, comme Ludovic Ajorque, qui ont beaucoup donné depuis le début de la saison, pourraient aussi être ménagés.

Brest, "un gros morceau"

D'autant que Leverkusen, au ralenti en championnat avant la trêve internationale, avec des matchs nuls à Munich contre le Bayern (1-1) et contre Kiel (2-2), a remis la marche avant en Bundesliga avec un succès 2 à 1 contre l'Eintracht Francfort, l'une des équipes en forme du début de saison.
Le principal danger pour les Bretons sera sans doute la pépite Florian Wirtz (21 ans), dans une forme étincelante depuis plusieurs mois et le joueur de Leverkusen de loin le plus en vue sur le début de saison.

Quatrièmes de Bundesliga, à trois longueurs du Bayern Munich et de Leipzig, les co-leaders, les hommes de Xabi Alonso impressionnent peut-être un peu moins que la saison dernière, mais ils semblent sur une pente ascendante.

Les affronter à l'extérieur est une mission difficile, aucun doute là-dessus.

Lukas Hradecy,

gardien de but du Bayer Leverkusen

 
Pour autant, le gardien de but Lukas Hradecky a estimé que Brest était "un gros morceau". "Les affronter à l'extérieur est une mission difficile, aucun doute là-dessus", a-t-il assuré.

Brest dans le bain des "très grands"

Le Stade Brestois a déjà mis les orteils dans le bain des grands du football européen. Avec succès. Mais à partir de cette rencontre, il va plonger dans le bain des très grands. Après Leverkusen, il y aura aussi notamment un déplacement à Barcelone fin novembre et la réception du Real Madrid pour finir la phase de championnat le 29 janvier.

Trois matchs où tout point pris serait presque du bonus pour les Ty Zefs, mais trois matchs aussi où ils n'auront rien à perdre, ayant déjà prouvé que leur place en C1 n'avait rien d'usurpée.

Coup d'envoi de Stade Brestois - Bayer Leverkusen ce mercredi 23 octobre à 18h45 au Roudourou à Guingamp.