"Deux vaches dévorées en quatre jours". Le loup est-il à l'origine de l'attaque d'un troupeau de bovins dans le Finistère ?

Les 1er et 5 janvier 2024, deux vaches d'un élevage du Cloître-Saint-Thégonnec, dans le Finistère, ont été retrouvées mortes et en partie dévorées dans le pré où se trouvait le troupeau. La responsabilité du loup n'est pas exclue par les spécialistes. L'animal s'attaquerait-il désormais aux bovins, après les moutons ? Si c'est le cas, il s'agirait de la première attaque sur des vaches en Bretagne.

"J'ai vu, de la route, qu'une bête était à l'écart des autres et je me suis dit que quelque chose n'allait pas". Ce matin du 5 janvier 2024, lorsqu'elle arrive dans le pré où paissent ses vaches, Kelly Le Bonniec constate le décès d'une jeune génisse. "Elle était allongée avec la partie arrière dévorée" explique-t-elle.

Un scénario qui ressemble étrangement à celui du 1er janvier où, là encore, la jeune femme a trouvé, au petit matin, le cadavre d'une autre génisse, elle aussi en partie dévorée. "Même endroit, même circonstance" déplore Kelly qui travaille sur l'exploitation d'Isabelle Jezequel au Cloître-Saint-Thégonnec dans le Finistère.

"Prédation avérée n'excluant pas le loup"

L'autopsie des deux vaches, réalisée le 7 janvier par l'Office français de la biodiversité (OFB), conclut "à un acte de prédation avérée n'excluant pas la responsabilité du loup". S'il s'agit du loup, ce serait la première attaque de bovins en Bretagne. "Et c'est inquiétant, relève Erwan Crouan, maire de Quéménéven en charge du dossier "loup" au sein de l'association des maires du Finistère, "car notre territoire est une terre d'élevage bovin. On sait que les prédations continuent ailleurs sur les moutons, notamment du côté de Hanvec et Lopérec, mais pour les vaches, c'est une première de ce genre chez nous".

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"Il faut que ça tombe sur moi" se désole Kelly, laquelle n'a aucun doute : l'attaque dont ses vaches ont été victimes porte la signature du loup. Elle se demande comment protéger son troupeau. "Mes bêtes, elles sont dehors, au pré, ce qui est quand même plus naturel que de les enfermer, observe la jeune éleveuse. Je suis sur le qui-vive désormais. S'il est venu deux fois sur la même parcelle, on peut s'attendre à ce qu'il revienne".

Dans cette commune, connue pour son musée du loup, les interrogations vont bon train. Est-on en présence d'un seul loup qui, depuis 2022, attaque les brebis à la Feuillée, Huelgoat ou encore Plomelin ? Ou sont-ils plusieurs ? "On ne sait pas, lâche Kelly Le Bonniec. Moi tout ce que je sais, c'est que quand je quitte mes vaches le soir, j'aimerais bien les retrouver toutes le lendemain".

(Avec Maxime Lahuppe)

 

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