Gaz lacrimogènes contre projectiles, la dispersion des quelques 800 personnes qui avaient répondu à l'appel des comités de Soutien aux inculpés de la Maskarade ce samedi 23 janvier à Rennes a donné lieu à quelques échauffourées en tre forces de l'ordre et manifestants.
Il semblerait que ce soit la tentative d'installation de sono pour diffuser de la musique par les manifestants qui a déclenché l'intervention des forces de l'ordre en fin de rassemblement ce 23 janvier, vers 16 heures.
Aux gaz lacrymogènes des policiers, certains manifestants ont répondu par des jets de projectiles.
Des échauffourées qui ont donné lieu à quelques interpellations.
La préfecture d'Ille-et-Vilaine avait mentionné l'interdiction d'utilisation de "sound system ayant pour but de transformer une manifestation en événement festif à caractère musical".
Un rassemblement dans le calme
Les comités de soutien "aux inculpés de la Maskarade" appellaient à "une mobilisation massive" ce samedi à Rennes, "pour stopper les poursuites démesurées contre les inculpés".
Environ 800 personnes se sont donc rassemblées ce samedi 23 janvier en début d'après-midi sur l'esplanade Charles de Gaulle à Rennes, pour dénoncer un acharnement judiciaire pour "une simple fête devenue affaire d'Etat".
Une fête, qui avait réuni au nouvel an 2 400 personnes pendant 36 heures au sud de Rennes, et provoqué un tollé médiatique, en pleine crise sanitaire.
Au-delà du soutien aux teufeurs, beaucoup étaient là aussi pour défendre un droit à la liberté qu'ils estiment très malmené ces derniers mois. "En venant défendre ces personnes-là, on défend aussi tout ce qu'il y a à côté et toutes les revendications qu'on va pouvoir avoir : c'est pouvoir faire la fête, c'est pouvoir se sentir libre, c'est pouvoir être jeune et progiter de sa jeunesse " explique Nélo.
Un rassemblement dans le calme, sans musique, conformément à l'interdiction préfectorale d'utilisation de "sound system ayant pour but de transformer une manifestation en événement festif à caractère musical".
Autour de l'esplanade, un important dispositif policier était déployé, et de nombreux contrôles ont été opérés.
La semaine précédente, samedi 16 janvier, les comités de soutien à la maskarade s'était joint à la manifestation contre la loi sécurité globale sur cette même esplanade Charles de Gaulle accompagnés de plusieurs véhicules diffusant du son.
La libération de Tristan, une première victoire
La libération ce 22 janvier de Tristan, le jeune homme de 22 ans sans casier judiciaire mis en examen et en détention provisoire depuis le 4 janvier, est une première victoire pour les comités de Soutien aux inculpés de la Maskarade, mais le combat continue : "Tristan ainsi que les 8 autres inculpés sont encore poursuivis par de nombreux chefs d'accusation et risquent toujours 10 ans de prison." précisent-il dans un communiqué.
Neuf personnes mises en examen
Six hommes, âgés de 21 ans à 26 ans ont été interpellés en Ille-et-Vilaine et placés en garde à vue ce mercredi 20 janvier 2021. Cinq d'entre eux ont été mis en examen, avant d'être libérés et placé sous contrôle judiciaire. Le sixième a été placé sous le statut de témoin assisté.
Si certains des hommes interpellés ont reconnu avoir été présents sur les lieux de la fête, ils tous contestent en revanche avoir participé à l'organisation de celle-ci.
Au total ce sont donc neuf personnes, qui ont d'ores et déjà été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire, dans le cadre de cette enquête
Les collectifs de soutien aux organisateurs de la rave party de Lieuron appellent à un nouveau rassemblement le 30 janvier dans toute la France.