Après les Jeux Olympiques de Paris, place aux jeux paralympiques ! Ils auront lieu du 28 août au 8 septembre prochain. En Bretagne, ils sont 17 para athlètes à avoir été sélectionnés. On vous les présente :
Aux Jeux Olympiques de Paris, les Bretons ont ramené 20 médailles. Quels sont les espoirs bretons aux Jeux Paralympiques cette fois ?
Alexandre Léauté - Cyclisme
Il est l'un des plus grands espoirs de médaille paralympiques pour la Bretagne. À tout juste 23 ans, en à peine cinq ans, Alexandre Léauté a déjà raflé 15 titres de champion du monde et quatre médailles lors de sa première participation aux Jeux Olympiques à Tokyo en 2020.
Il va s'aligner sur catégorie MC2, une catégorie qui correspond à une hémiplégie modérée.
Victime d’un accident vasculaire cérébrale à la naissance et privé de 95% de puissance à la jambe droite, le jeune champion né à Saint-Caradec dans les Côtes-d'Armor est passionné de courses cyclistes depuis ses 13 ans. Aux Jeux Olympiques de Paris, il compte bien conserver son titre de champion paralympique.
Dorian Foulon - Cyclisme
Avec quelques titres en moins que son compatriote Alexandre Léauté, Dorian Foulon n'en reste pas moins un paracycliste exceptionnel lui aussi. Il s'alignera en catégorie C5
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À 26 ans, il a, lui aussi, décroché sept titres de champions de monde et il est monté sur la plus haute marche du podium dès ses premiers Jeux Paralympiques à Tokyo 2020.
Originaire de la Chapelle-Caro dans le Morbihan, Dorian Foulon est né avec une malformation au pied gauche dont il se fait rapidement opéré. Il doit aujourd'hui composer avec une perte de puissance de 75 % au mollet et de 35 % au niveau de la cuisse.
Mais le jeune homme ne se considère pas comme handicapé : "Je vis ça comme une force", confie celui qui court aussi chez les valides, et qui avait fait ses premières armes en 2006 au Club de Taupont, avant de transiter par Belle-Ile-en-Mer et Malestroit.
Gatien Le Rousseau - Cyclisme
Habitant de Léhon près de Dinan, dans les Côtes-d'Armor, 16 ans, Gatien Le Rousseau rêvait de devenir commando-parachutiste et pratiquait pour cela le triathlon à haut-niveau. Malheureusement, il se luxe gravement les genoux lors de deux accidents successifs en 2018 et en 2020. Ses articulations ne se remettront jamais.
À la fin de sa rééducation, il découvre le mouvement handisport en commençant par l’aviron, puis remonte sur un vélo et retrouve le plaisir de rouler. C’est une rencontre avec Katell Alençon, qui lui donne envie au jeune breton d’aller plus loin et d’intégrer la Team Cofidis.
En parallèle, Gatien poursuit des études de kinésithérapie et est policier réserviste.
. Pour les voir :
Du 29 août au 1ᵉʳ septembre sur les épreuves de paracyclisme sur piste du site olympique de Saint-Quentin-en-Yvelines
Du 4 au 7 septembre sur les épreuves de paracyclisme sur route.
Perle Bouge - Aviron
Victime d'un accident de la route à 19 ans, Perle Bouge s'est d'abord essayé au basket fauteuil de 2001 à 2010, avant de virer sur le para aviron.
La Rennaise, meilleure rameuse française, avait décroché l'argent à Londres et le bronze à Rio, puis avait fini neuvième à Tokyo. À 47 ans, elle aimerait remonter à nouveau sur le podium paralympique cette année. Et pourquoi pas, même, décrocher l'or ?
Jason Grandry - Judo
Parisien d'origine, Jason Grandry habite à Pont-Croix dans le Finistère. Il s'entraîne désormais une semaine par mois à Rennes. Judoka non-voyant, il a décroché le bronze aux championnats du monde en 2023. Il va concourir en catégorie poids lourd.
Aurélie Garcia - Volley assis
Dans quelques jours, Aurélie Garcia fera partie de la première équipe de France de volley assis à participer aux Jeux Paralympiques.
Amputée à l'âge de 35 ans, la jeune femme a commencé le volley trois ans plus tard. Aujourd'hui âgée de 42 ans, elle est licenciée à l'ASPTT Lannion.
Matthieu Jagu - Volley assis
Matthieu Jagu est originaire de Saint-Jouan-des-Guérets, près de Saint-Malo mais vit désormais à Lille. En 2018, après un accident de football, Matthieu Jagu perd l'un de ses tendons d'achille. L'année suivante, il se lance un défi : une randonnée itinérante de 1 000 km sur le GR34 en Bretagne. Il commence le volley-ball assis en 2021 et rejoint l'équipe de France au poste de réceptionneur-attaquant.
Antoine Praud - Athlétisme
À 20 ans, Antoine Praud va s'aligner sur le 1 500 m en T46, une catégorie de handicap liée à sa paralysie partielle du bras droit. Licencié du Haute Bretagne Athlétisme, il participe pour la première fois aux jeux paralympiques.
Reportage de Léa Sombret et de Valérie Chopin :
Né à Vannes, cet étudiant en école d'ingénieur a commencé l'athlétisme en classe de 3ᵉ, poussé sa mère, elle-même athlète de haut niveau. Comme elle, il se tourne vers le demi-fond.
En 2023, il participe pour la première fois aux championnats du monde qui se déroulent alors à Paris. Il décroche la 10ᵉ place et ne cesse ensuite de progresser. De quoi lui ouvrir la porte des Jeux Paralympiques de Paris.
. Pour le voir : Samedi 31 août à 10h58 - Finale du 1500m homme T46
Anaëlle Roulet - Natation
Anaëlle Roulet a commencé la natation en Vendée, mais s'entraîne désormais à Rennes où elle suit aussi une formation d'ergothérapeute.
Vice-championne du monde en 2022 et médaillée de bronze des derniers championnats d'Europe cette année sur 100 m dos, la Vendéenne sera alignée sur son épreuve de prédilection, mais aussi en 400 m nage libre, dans la piscine de Paris La Défense Arena.
À Paris, l'étudiante de 28 ans va participer à ses quatrièmes Jeux olympiques. De sa première participation à ceux de Londres, en 2012, alors qu'elle n'a que 16 ans, elle garde encore un souvenir ému : "La cérémonie d’ouverture m’a vraiment marquée, parce qu'en plus, on m'avait mis juste derrière le porte-drapeau parce que j'étais la plus petite de l’équipe de France, raconte la Vendéenne, des étoiles dans les yeux. Voir autant de monde réuni pour du sport, j’ai trouvé ça... Waouh !".
Reportage de Valérie Chopin et de Thierry Bouilly :
Quatre ans à Rio, elle termine 7ᵉ et 8e sur le 400 mètres nage libre et le 100 mètres dos. Déception, frustration. Mais la persévérance finit par payer à Tokyo en 2020 : la nageuse termine 5e sur le 100 mètres dos. Aurélie Roulet espère aujourd'hui monter sur le podium à Paris. Elle l'a décidé, ce seront ses derniers Jeux.
Emeline Pierre - Natation
Ancienne gymnaste, Emeline Pierre tombe du haut de la poutre lors d’une compétition et se blesse gravement au coude. Elle subit de nombreuses opération mais qui se déroulent mal, l'empêchant par la suite d'utiliser normalement son coude droit. Elle se tourne alors vers la para natation.
Licenciée au cercle des nageurs brestois depuis 2022, la nageuse de 24 ans suit des études de psychomotricité dans la cité du Ponant.
Elle s’alignera sur quatre épreuves : 50 et 100 m nage libre, 100 m dos et 4×100 m nage libre
. Jeudi 5 septembre : séries du 400 m nage libre femme S10 à 9 h 55 et finale à 17 h 50.
. Vendredi 6 septembre : Séries du 100 m dos femme S10 à 10 h 25 et finale à 18 h 12.
Faustine Noël - Badminton
Des Jeux Paralympiques de Tokyo en 2020, elle a ramené une médaille d'argent en double mixte. Avec Lucas Mazur, elle fait partie des meilleures paires mondiales de la discipline.
À Paris, elle s'alignera en simple et en mixte.
Née à Saint-Herblain en Ille-et-Vilaine, elle s’entraîne au quotidien à Rennes où elle suit aussi des études de kiné.
Badiste depuis l’âge de 10 ans, la Bretonne est atteinte d’un handicap neuromoteur qui fait que son cerveau commande mal sa jambe droite et qui se matérialise par le fait notamment d’avoir beaucoup de mal à reculer sur le court.
Reportage de Gilles Raoult et de Jean-Michel Piron :
David Toupé - Badminton
C'est le pionnier du para badminton français, le premier à avoir remporter un titre mondial dans la discipline.
Originaire de Saint-Méen-Le-Grand, David Toupé fait partie de l’équipe de France de badminton, lorsqu'en 2003, il est victime d’un accident de ski.
En 2020, alors qu'il va participer à ses premiers Jeux Paralympiques à Tokyo, 40 ingénieurs d’Airbus lui construisent un fauteuil, adapté à ses besoins, plus léger et plus réactif.
Malheureusement, blessé à la veille des Jeux, le Brétilien compte bien reprendre sa revanche aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.
Jules Ménard - Boccia
Si vous ne connaissez pas ce sport, ce n'est pas très étonnant puisque c'est une discipline qu'on ne retrouve que dans le handisport. En italien, cela signifie "boule" et cela ressemble à un tournoi de pétanque avec quelques adaptations.
Originaire de Léhon près de Dinan, dans les Côtes-d'Armor, Jules Ménard a découvert la discipline en 2007. Après avoir été médaillé d'or aux Jeux Européens de la Jeunesse en 2019, il participe cet été à ses premiers Jeux Paralympiques et y sera assisté par son père.
Matéo Bohéas - Tennis de table
Né avec une malformation du pied, Matéo se mesure aussi bien avec des pongistes souffrant d'un handicap que ceux qui n'en ont pas. 250e au classement individuel français, il est numéro 5 mondial e para tennis de table dans sa classe de handicap.
A 27 ans, il a quitté Angers pour signer cette année à La Raquette du Pays Fouesnantais. Il participe à ses premiers Jeux Paralympiques à Rio à l'âge de 19 ans et décroche l'argent en simple à Tokyo en 2020.
Thu Kamkasomphou - Tennis de table
Elle a raflé sa première médaille d'or en 2000 aux Paralympiques de Sydney. C'est l'un des plus beaux palmarès du sport français : 10 médailles paralympiques dont deux titres.
Et à 54 ans, Thu Kamkasomphou compte bien compléter sa collection de podiums en 2024 à Paris.
Reportage de Gilles Le Morvan :
Née au Laos, elle fuit la guerre avec ses parents, transitant dans les camps de réfugiés avant de s'installer à Rennes, où elle tapera ses premières balles à l'âge de 12 ans. À 17 ans, elle contracte une maladie, la périartérite noueuse : du genou jusqu’à la cheville, ses vaisseaux sont trop fins et éclatent quand le sang n’arrive pas à passer, occasionnant des plaies qui mettent chacune six mois à cicatriser.
Alors que le haut niveau lui tend les bras, la pongiste doit quitter le pôle France. Mais à 30 ans, c'est la découverte du handisport, et ses rêves de médailles sont de retour... Et ne l'ont plus jamais quitté depuis.
Tanguy de La Forest - Tir sportif
À 46 ans, Tanguy de La Forest va participer à ses 6ᵉˢ Jeux paralympiques. Ce natif de Rennes a découvert le tir à l'âge de 7 ans lors d'une kermesse. Sportif, il a dû arrêter un certain nombre de sport à l'âge de 10 ans, à cause d'une maladie cousine de la myopathie.
Ludovic Lemoine - Escrime fauteuil
Né à Vannes, Ludovic Lemoine a débuté l’escrime chez lui dans le Morbihan, après l'amputation de sa jambe droite suite à un cancer du fémur à l’âge de 6 ans. Celui qui est aujourd’hui licencié au Stade clermontois est un pilier de l'équipe de France si bien qu'il a été nommé capitaine à Rio en 2016. Médaillé d'argent à Londres en 2012 et de Bronze quatre ans plus tôt, toujours par équipe, Ludovic Lemoine va faire parler son expérience pour décrocher la seule couleur de médaille qui lui manque.