Si l'Imoca Bureau Vallée reste en course, il suscite toutes les inquiétudes depuis samedi 16 novembre. À 23h, le Louis Burton a signalé avoir entendu "un gros crac" à bord. Ce matin, le skipper de Saint-Malo poursuit ses investigations et reste dans la course, menée depuis 24h par un autre Breton, Jean Le Cam, doyen de la compétition.
Ce samedi 16 novembre à 23h, alors qu’il évoluait dans le groupe de tête de l’option ouest, le Malouin Louis Burton a prévenu son équipe à terre et la direction de course du Vendée Globe qu'il venait d’entendre un bruit très inquiétant : un "gros crac" qui a immédiatement attiré son attention à bord de l’Imoca Bureau Vallée.
"Après avoir pris toutes les précautions nécessaires et effectué une série de vérifications, il a constaté la présence de fissures sur le pont du bateau au niveau de l’écarteur du Gennaker [une voile d'avant intermédiaire], pouvant risquer d’affecter l’intégrité structurelle du bateau", indique la direction de course du Vendée Globe dans un communiqué.
🔴Avarie à bord de l’IMOCA Bureau Vallée
— Vendée Globe (@VendeeGlobe) November 17, 2024
Ce samedi 16 novembre à 23h00 (HF), alors qu’il évoluait dans le groupe de tête de l’option ouest, @LouisBurtonOff a prévenu son équipe à terre et la direction de course du Vendée Globe qu'il venait d’entendre un bruit très inquiétant :… pic.twitter.com/xAfRbRVsBk
"Il a empanné en milieu de la nuit et fait une route Sud-Est afin de pouvoir travailler sur le pont et s’attacher à réparer", explique Fabien Delahaye à la direction de course.
Contactée, l'équipe à terre de Louis Burton n'avait pas plus d'information ce dimanche 16 novembre à 9h30.
Le skipper de l’IMOCA Bureau Vallée poursuit ses investigations et reste en course. Il est même passé de la 33ᵉ place à 23h ce samedi 16 novembre, à la 20ᵉ place au pointage de 11h ce dimanche 17 novembre.
Cette sensation quand le bateau vole, c'est fabuleux, c'est des bateaux de dingue !
Louis Burton - Imoca Bureau ValléeSkipper du Vendée Globe
Quelques heures auparavant, après avoir été empêtré dans une zone molle pendant plusieurs jours, le Malouin s'enthousiasmait de la vitesse prise par son Imoca à foil. "Cette sensation, quand le bateau vole, c'est fabuleux, c'est des bateaux de dingue ! On est au portant, d'habitude, on enfourne, on pousse de l'eau, là, on vole, c'est fabuleux, on est à peine mouillé."
🤩 « C’est des bateaux de dingue ! » En direct avec Louis sur le pont de Bureau Vallée en plein vol 🚀#vendeeglobe #vendeglobe2024 pic.twitter.com/2GLSkWBzYb
— Louis Burton (@LouisBurtonOff) November 16, 2024
À 39 ans, c'est la 4ᵉ fois que le marin participe au Vendée Globe. Après avoir dû abandonner en 2012, après une collision avec un chalutier, il avait terminé 7ᵉ en 2017 et décroché la 3ᵉ place de la dernière édition en 2021.
Une avarie et un abandon pour la flotte bretonne
Vendredi 15 novembre, un autre Malouin, Maxime Sorel, a été le premier skipper de cette 10ᵉ édition du Vendée Globe, contraint à l'abandon après une avarie sur son Imoca V&B-Monbana-Mayenne et une blessure à la cheville.
Jean Le Cam en tête, mais pour combien de temps ?
Leur compatriote breton, Jean Le Cam, est toujours en tête de la course ce dimanche 17 novembre.
Mais le roi Jean pourrait bien être détrôné dans les prochaines heures.
Au pointage de 11h, le skippeur de Port-la-Forêt dans le Finistère ne devance plus que de quatre milles son premier poursuivant le Français Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et de 26 milles Alain Roura (Hublot).
Car si la trajectoire plus à l'est vendredi 15 novembre avait permis au Finistérien de prendre de vitesse la majorité de la flotte, engluée dans une zone molle au large des Canaries, cette maudite zone de pétole se décale désormais à l'est.
Cette nuit, le Finistérien progressait ainsi à sept nœuds de moyenne, son compagnon d’infortune, Conrad Colman (MS Amlin) à quatre nœuds quand les skippers du "groupe de l'ouest" gagnent en vitesse ces dernières heures (entre 15 et 20 nœuds) et bénéficient de conditions de vent stables.