Des milliers de mètres cubes à terre. Que sont devenus les arbres arrachés par la tempête Ciaran

Lors de la tempête Ciaran qui a sévi début novembre 2023 sur les côtes bretonnes, de nombreux arbres sont tombés. Une fois collecté, le bois a alimenté surtout les centrales de chauffage et assez peu la filière du bois d'œuvre.

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A Plœmeur à côté de Lorient, le centre de stockage de l’agglomération a vu affluer plus de 200 tonnes de bois collectées par les agents des différentes communes, après les dévastations de la tempête Ciaran. L'essentiel de ce bois est rapidement broyé et transformé en copeaux qui alimenteront des chaufferies bois. 

 La plateforme "Société publique locale bois énergie" (SPL), à Queven dans le Morbihan, réceptionne les broyats pour les laisser sécher pendant six mois et alimenter ensuite la chaufferie de la SPL. "C'est un circuit court, moins de 10 km, avec des communes qui nous fournissent des copeaux de bois, et nous, on leur rend, sous forme de chaleur", se félicite Olivier Pernot, salarié de la plateforme SPL bois énergie renouvelable.

Bois d'œuvre, filière très sélective

Des copeaux de bois à profusion, mais pourquoi pas des planches ou des poutres ?  Pour répondre à cette question, rendez-vous est donné dans une scierie à Camors. "Un arbre qui est tombé sur un autre arbre, s'est défibré à l'intérieur ; Et malgré sa qualité, on ne peut pas l'utiliser pour une charpente ou une menuiserie," prévient Boris Hervo cogérant de le scierie Jarno Bois. 

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Un afflux de matière aux effets néanmoins limités sur les tarifs

L’Office national des forêts (ONF) a estimé que 100 000 m3 de bois étaient tombés dans les forêts publiques bretonnes, soit l’équivalent d’une année d’exploitation. Il faut y ajouter le bois tombé dans les forêts privées, largement prédominantes (elles représentent 92% des surfaces boisées en Bretagne). Malgré cet apport important et soudain, les prix du bois de chauffage ne devraient pas beaucoup baisser. 

"Avec l'énergie chère, notamment l'électricité, la demande de bois reste très forte, avec des cours qui se maintiennent assez haut", constate Gildas Prévost, chargé de la valorisation à Fibois Bretagne, l'association bretonne interprofessionnelle des filières de la forêt et du bois. Face à la forte demande, la filière ne prévoit pas de chutes des prix, même s'il est probable que davantage de bois de chauffage soit mis sur le marché.

 (Avec Nicolas Corbard)

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