Plusieurs centaines de professionnels de l'équitation ont manifesté le samedi 3 décembre 2022, pour protester contre la potentielle augmentation de la TVA de 5,5% à 20%, qui augmenterait les tarifs des cours.
Une TVA qui pourrait passer de 5,5% à 20%, et toute une économie qui risque de s'effondrer. Les professionnels de l'équitation ont manifesté à Rennes et à Vannes, et partout en France, le samedi 3 décembre 2022, pour protester contre cette hausse.
Des professionnels inquiets pour leur avenir
Le gouvernement a en effet proposé d'augmenter la TVA des activités équestres dans son projet de loi de finances 2023, en appliquant l'article 49.3.
Dans le centre équestre de Moustoir-ac, les professionnels sont inquiets de cette décision. Le prix des cours pourraient augmenter, alors que depuis 2014, plusieurs taux de TVA sont sur la même facture.
"Aujourd'hui, nous avons la première ligne de notre à facture avec une TVA de 5,5%, pour les charges de structures qui concernent l'entretien des chevaux, l'achat de la nourriture et les investissements. La prestation d'enseignement, quant à elle, est taxée à 20%", explique Soazig Hardouin, gérante du centre équestre Osec.
"On risque de nombreux licenciements"
Elle réclame une TVA à 5,5% sur toutes les activités des centres équestres : "Si le projet de loi reste ainsi, on risque de nombreux licenciements dans un premier temps et la fermeture d'établissements ensuite, car les clients ne pourront pas suivre financièrement", déplore-t-elle.
Un scénario redouté donc par tous les professionnels, mais également par les parents des cavaliers, qui se demandent si leur budget, déjà fortement réduit par l'inflation, va réussir à suivre.
On a envie de faire plaisir aux enfants avec des activités, mais si le budget ne suit pas, on arrêtera. Ils feront autre chose mais c'est vraiment dommage parce qu'elles aiment faire de l'équitation.
Élisabeth Lamour, mère de trois cavalières
Pour Jonathan Gaillard, la dernière recrue du centre équestre, c'est toute l'économie de l'équitation qui est mise en danger.
"Si nous avons moins de clients, nous aurons moins de poneys et donc moins d'interventions du maréchal-ferrant, mais aussi des vétérinaires et des ostéopathes", alerte le moniteur.
Une hausse qui touche fortement la Bretagne, qui est une terre d'équitation. La région compte 430 centres équestres et 9000 emplois dépendent de la filière équine dans la région.