L'avocat bastiais est à la tête de la liste Unione Per Bastia. Pour le second tour des municipales, il a été rejoint par Jean Zuccarelli et Jean-Martin Mondoloni. A une semaine du scrutin, alors que la campagne se durcit, nous l'avons reçu sur notre plateau.
Après la trêve liée au confinement, et à l'épidémie de Covid-19, les candidats se sont jetés dans la bataille du second tour avec une virulence peu commune. Et les échanges, sur les réseaux sociaux, sont musclés.
Sans surprise, l'entretien, sur le plateau de France 3 Corse, débute par une question sur le climat délétère qui règne sur la campagne des municipales bastiaises.
Jean-Sébastien de Casalta en est bien conscient, les différentes affaires qui sont venues agiter sa campagne, l'association Victoria, ou la plainte déposée contre Dominique Rossi, l'un de ses colistiers, ne facilitent pas sa tâche.
Alors à une semaine du scrutin, à notre micro, il conserve la position qu'il affiche depuis le début.
Pour l'avocat bastiais, ce sont plutôt celles et ceux qui font fructifier ces histoires pour en faire des arguments de campagne et le discréditer qui devraient être sanctionnés dans les urnes.
"La politique doit rester la politique. J'espère qu'elle retrouvera ses lettres de noblesse, et j'entends y apporter ma contribution. La justice n'a pas à s'inviter dans ce débat municipal. Je n'entends pas instrumentaliser quelque procédure que ce soit, je ne l'ai jamais fait et ne le ferai jamais. J'exècre ces manières d'être."
"Hors de toute affiliation partisane"
Un deuxième sujet qui fait débat, c'est l'union réalisée avec Jean Zuccarelli et Jean-Martin Mondoloni.
Une union contre-nature, pour ses adversaires.
La preuve d'une ouverture pour rassembler les compétences au profit de Bastia, selon Jean-Sébastien de Casalta :
"J'ai toujours affirmé mes convictions hors de toute affiliation partisane, elles continueront à vivre dans le respect de la diversité de notre alliance, et des sensibilités politiques qui s'y exprimeront. L'avenir de Bastia doit transcender les clivages politiques, nous avons pu discuter, acter un certain nombre de convergences, et, au bénéfice de ce travail collaboratif, construire un vrai projet pour Bastia."
Les convergences n'ont pas suffi au leader de l'opposition pour s'attacher le soutien des communistes, qui s'étaient rangés, traditionnellement, derrière Jean Zuccarelli, et ont tourné le dos à l'alliance avec fracas... Mais Jean-Sébastien de Casalta veut croire en leur soutien, malgré la virulence des propos des cadres du PC :
"Je regrette que les communistes aient quitté la table des négociations. Mais je crois que notre démarche porte un vrai projet social, une vraie ambition... Les communistes peuvent s'y reconnaître et voter pour notre alliance aux municipales."
"Notre démarche porte un vrai projet social"
Un autre absent de cette union, c'est Julien Morganti.
Longtemps, il a été question d'un front commun de l'opposition pour remporter les élections face à Pierre Savelli.
Mais le benjamin du second tour les a rapidement balayées. Il a fallait savoir que l'Union se ferait derrière lui, ou sans lui.
Une attitude dénoncée par le leader d'Unione Per Bastia, qui avait fini en tête des opposants au maire sortant au premier tour :
"J'ai toujours tenu en estime l'engagement politique de Julien Morganti pour Bastia. Pourquoi n'en fait-il pas de même ? Pourquoi conteste-t-il ma légitimité à être candidat, en cherchant à m'écarter, et de construire une union autour de sa personne ?
Je l'ai pour ma part invité à rejoindre l'union que je formais derrière moi. J'ai du mal à comprendre ce comportement, qui est à l'opposé du renouveau et de l'exemplarité qu'il est sensé incarner."
Le minimum solidaire garanti toujours dans les tuyaux
Dans cette campagne de deuxième tour, il est beaucoup question de règlements de comptes et de coups bas entre les candidats. Peu des programmes qu'ils voudraient appliquer s'ils étaient choisis par les électrices et les électeurs.
Mais Jean-Sébastien de Casalta l'affirme, s'il est élu, il concrétisera les promesses faites durant la campagne.
Parmi celles-ci, quelques décisions fortes, telles que le minimum solidaire garanti, la cantine à 1 euro, la tarification sociale de l'eau, l'éco-port, ou encore la réhabilitation de la cité des Monts, dans les quartiers sud de la ville.
Et il se dotera des moyens pour le faire.
"Nous avons dans nos rangs des personnes compétentes, nous avons budgété tout ceci en étant vigilant au plan financier. Le minimum solidaire garanti, par exemple, qui ca venir en aide aux personnes en situation de grande détresse, a été budgété dans des conditions tout à fait convenables."